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Invité de RMC et BFMTV ce vendredi matin, Adrien Quatennens est revenu sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, le candidat de La France Insoumise à la présidentielle, concernant les forces de l’ordre. Jeudi, en marge d’une manifestation pour la hausse des salaires, le député des Bouches-du-Rhône avait estimé que le slogan « tout le monde déteste la police », chanté par des manifestants, révélait un problème avec les forces de l’ordre.
« Beaucoup de monde déteste la police », a assuré Jean-Luc Mélenchon, alors que selon un récent sondage, 72% des Français ont une bonne opinion de leurs policiers.
« Personne ne déteste la police. Par contre, des gens ont des raisons de détester cette police : celle où l’on voit des débordements, du racisme, une certaine violence et qui ne concerne pas tous les policiers. Il faut remettre de l’ordre là-dedans », a assuré ce vendredi, face à Apolline de Malherbe, Adrien Quatennens, député LFI et proche de Jean-Luc Mélenchon. « Nous croyons en la police républicaine et ce ne sont pas les policiers qui sont en cause mais d’abord les donneurs d’ordre, la hiérarchie et la doctrine qui est employée », a-t-il ajouté, avant de détailler le programme présidentiel de La France insoumise sur le sujet:
« Notre programme sur la police consiste à recruter davantage de fonctionnaires de police parce qu’on a besoin de moyens humains. Nous voulons réorganiser la police de proximité qui a été avortée. Il faut que l’on améliore les conditions de travail, que l’on forme mieux alors que la formation des policiers a été revue à la baisse. Aujourd’hui, on veut former plus vite ».
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« La police républicaine est nécessaire. Mais il faut changer de doctrine, recruter, mieux former, faire en sorte que quand des femmes se retrouvent dans des commissariats, elles soient correctement accueillies », a ajouté l’élu avant de plaider pour la légalisation du cannabis. « La politique du chiffre est inefficace notamment sur le trafic de drogue, nous sommes le pays d’Europe qui a la politique la plus répressive et sans doute le moins de résultats », a-t-il assuré. « Plus de 80% du temps de déploiement de policiers sur le terrain est affecté aux contrôles sur le trafic de drogue, sans résultat sur le démantèlement du trafic ».
« Quand nous parlons de légaliser le cannabis, ce n’est pas pour faire l’apologie de la fumette. C’est parce qu’aujourd’hui, on met des œillères sur un trafic qu’on n’arrive pas à démanteler. On ne renonce pas, ceux qui renoncent, c’est monsieur Darmanin qui se félicite de prises qui augmentent. Mais quand ont démantèle un trafic, il se repositionne ailleurs. Légaliser le cannabis, c’est pour tarir le trafic et mener de véritables politiques de santé publique », explique Adrien Quatennens.
Selon les estimations du cercle de réflexion Terra Nova, la simple dépénalisation du cannabis en France, premier consommateur de l’Union européenne, pourrait permettre d’économiser 300 millions d’euros avec la baisse des coûts de la répression. Et les recettes fiscales avec la légalisation permettraient à l’Etat français d’engranger entre 1,7 et 2,2 milliards d’euros.
Au Danemark, le second pays où l’on fume le plus de cannabis en Europe, 38,4% des 15-64 ans ont déjà essayé le cannabis, soit six points de moins qu’en France. Et aux Pays-Bas, où la substance est légale et en vente libre, seuls 27,7% des habitants ont déjà fumé un joint.
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🎙 « Légaliser le cannabis, ce n’est pas pour faire l’apologie de la fumette. C’est parce qu’aujourd’hui, on met des œillères sur un trafic qu’on n’arrive pas à démanteler ».
Adrien Quatennens invité d’Apolline de Malherbe. pic.twitter.com/I1dy5N6LB3