Distanciel, environnement… En Gironde, la formation s’adapte aussi dans l’aéronautique – Sud Ouest

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Secteur majeur de l’économie régionale, l’aéronautique emploie plus de 70 000 salariés en Nouvelle-Aquitaine. Des fleurons de cette industrie y sont solidement implantés, tels que Thales, Dassault, Safran ou encore ArianeGroup, sans évoquer les centaines de sous-traitants travaillant exclusivement ou partiellement pour ce secteur. Or, pour « nourrir » un tel mastodonte, qui a certes été impacté par la crise sanitaire mais reste très vigoureux, il faut de la main-d’œuvre formée à des technologies qui évoluent sans cesse. Et là aussi, la région dispose d’infrastructures de très grande qualité, dont l’une mise en place en 2011, et qui est aujourd’hui devenue une référence : Aérocampus.
Installé à Latresne, tout près de Bordeaux, Aérocampus compte près de 300 salariés et accueille presque autant d’élèves, de la seconde à bac + 5, en formation initiale mais aussi…
Installé à Latresne, tout près de Bordeaux, Aérocampus compte près de 300 salariés et accueille presque autant d’élèves, de la seconde à bac + 5, en formation initiale mais aussi professionnelle, continue ou non, technique ou pas. Il y a donc aussi Elisa (lire ci-dessus), en passe d’investir des locaux immenses, mais l’Université de Bordeaux a également son mot à dire avec Evering, lancé à la rentrée 2019. Cette filière propose une offre de formation supérieure internationale et diversifiée en ingénierie aéronautique et maintenance, avec une licence professionnelle et un cursus master en ingénierie. Comme les autres, elle a dû s’adapter au contexte, dans les modalités comme dans les contenus de son enseignement.
« Nous avons réussi à maintenir une continuité pédagogique avec l’hybridation et en faisant de plus petits groupes pour respecter les jauges », commence Franck Cazaurang, directeur de l’institut Evering. « Ce qui nous a poussés à réorganiser certains enseignements, ne serait-ce que parce qu’il est plus difficile, à distance, de mesurer l’attention des étudiants et de s’y adapter. Toute cette communication non verbale que l’on a en salle de cours est plus complexe lorsqu’on est en distanciel, a fortiori avec les caméras qui ne sont pas toujours allumées. L’ensemble de nos collègues se sont adaptés pour essayer de rendre les cours plus digestes, ce qui nous a permis de résister en nous appuyant aussi sur notre expérience avec l’Institut de maintenance aéronautique, qui existait depuis plus de quarante ans et avait précédé Evering. Notre maîtrise de la formation continue, où certains parcours se font également à distance, nous a également été utile », poursuit Franck Cazaurang. « Nous avons fait l’essentiel pour que les étudiants accèdent aux formations les moins dégradées possible, ce qui a notamment nécessité de gros investissements humains de la part des équipes pédagogiques mais aussi financiers, car il a fallu mettre en place des moyens de visioconférence et des serveurs conséquents. » Au-delà de ces modalités pratiques, d’importance, les formations en aéronautique ont également dû faire évoluer les contenus en fonction du contexte actuel et des attentes des entreprises. « Chez Evering en particulier, rappelle Franck Cazaurang. Nous discutons en permanence avec les industriels, nous sommes à l’écoute de leurs besoins pour être certains que nos étudiants ont bien les compétences requises. Sinon, nous adaptons les formations. Par exemple, depuis qu’il existe un fort engouement pour les drones, nous avons mis en place un module de formation sur ce thème. Nous faisons aussi évoluer nos enseignements pour prendre toujours mieux en considération l’aspect environnemental dans notre secteur, la réduction de l’empreinte carbone en particulier. »

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