Justice « Les solutions sont connues : formation et moyens » – L'Humanité

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« Les solutions sont connues : formation et moyens » par Marjolaine Vignola, avocate au barreau de Paris
« Il y a deux leviers principaux à ­actionner pour améliorer le traitement par la justice des affaires de violences faites aux femmes : la formation et les moyens. Or, aujourd’hui, faute de volonté politique, on manque des deux. Résultat : les enquêtes sur ce type de faits avancent lentement et sont parfois bâclées, ce qui a des conséquences lourdes. Un exemple : je défends une femme qui a subi un viol et a porté plainte deux jours après les faits. Or, depuis dix-huit mois, il n’y a eu aucun acte de procédure, l’agresseur n’a même pas été entendu. Vous imaginez l’état d’esprit des victimes quand cela ­arrive…
Recueillir des témoignages dans ce genre d’affaire demande du temps, du savoir-faire, donc des personnels formés, dans les commissariats comme dans les tribunaux. L’antiterrorisme a obtenu des moyens très importants, pas la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. L’aide juridictionnelle, par exemple, est trop faible pour permettre un bon accès des victimes à leurs droits. Il faut aussi améliorer la formation des professionnels. C’est-à-dire changer de culture. Aujourd’hui, par exemple, la définition du viol continue de partir de l’agresseur. La justice se demande : a-t-il exercé “violence, contrainte, menace ou surprise” pour parvenir à ses fins ? Elle ne part pas de la ­victime. C’est un problème qui est le fruit de siècles de droit pénal.
Il faut bousculer cette culture ­machiste et patriarcale encore bien présente dans l’institution et notre société. Car c’est elle qui, dans de nombreux dossiers de viol, conduit policiers et juges à mettre de côté les rapports de forces hiérarchiques. Or, un homme qui détient un pouvoir ­économique sur une femme n’a pas besoin d’exercer des violences ou de proférer des menaces pour contraindre. Pour prendre conscience de ça, il faudra de vraies ambitions en termes de formation, de finances et une volonté politique qui fait cruellement défaut. » 
NOTRE PROGRAMME FÉMINISTE IDÉAL
#1 L’emploi  par Rachel Silvera, économiste
#2 L’éducation par Marylie Breuil, porte-parole de #NousToutes
#3 La parentalité par Claire Charlès, présidente des Effronté-es
 #4 La justice  par Marjolaine Vignola, avocate au barreau de Paris
#5 La santé   par Sarah Durocher, coprésidente du Planning familial
#6 Le budget  par Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes

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