Un coup de pouce régional au compte personnel de formation des chômeurs – La Gazette des communes

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Emploi
Publié le 08/03/2022 • Par Emmanuel Franck • dans : France, Innovations et Territoires
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[Hauts-de-France, 6 millions d’hab.]
Transport ferroviaire et sanitaire, contrôle qualité informatique, services funéraires, petite enfance, assistant médico­social, esthétique… Autant de métiers auxquels les demandeurs d’emploi des Hauts-de-­France se forment grâce à leur compte personnel de formation (CPF) et au généreux coup de pouce de la région.
Comme les 38 millions de titulaires d’un CPF, ils peuvent puiser dans ce compte alimenté par l’Etat (à raison de 500 euros par an, plafonné à 5 000 euros) pour financer la formation de leur choix. Mais, depuis janvier 2021, ils bénéficient, en plus, d’une aide de la région qui peut se monter jusqu’à 5 000 euros, si le coût de la formation choisie dépasse ce dont ils disposent sur leur compte.
Intégré dans le CPF, le dispositif régional est totalement « désintermédié ». « Nous souhaitions faire simple, raconte Laurent ­Rigaud, vice-président des Hauts-de-­France, chargé de l’emploi, de la formation et du Crefop, le ­comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles. Le demandeur d’­emploi visualise, sur son application Moncompteformation, le solde de son compte, le montant de l’abondement de la région et, éventuellement, ce qui demeure à sa charge. » Il ne lui reste plus qu’à acheter sa formation auprès du prestataire.
La région soumet toutefois le versement de l’abondement à trois conditions. D’abord, le demandeur d’emploi doit disposer d’au moins 250 euros sur son CPF car « nous souhaitons que le bénéficiaire investisse, lui aussi, dans sa formation », explique ­Thibaut ­Douay, directeur de la formation professionnelle à la région, chargé de la politique de formation ­professionnelle pour les demandeurs d’emploi. Ensuite, la formation doit être qualifiante, l­’objectif étant de hausser le niveau de qualification des bénéficiaires. « Notre territoire détient le record du nombre de sorties de formation initiale sans qualification », indique-t-il. Or le CPF, dont l’­encours moyen est de 1 300 euros au niveau national, ne permet pas toujours d’accéder à une formation qualifiante.
Enfin, la formation abondée ne doit pas figurer au catalogue de la région. Celle-ci achète, chaque année, 6 000 formations différentes. L’essentiel des besoins des demandeurs d’emploi et des entreprises est couvert par le catalogue, mais il peut y avoir des trous dans la raquette. Tous les besoins n’ont pas forcément été identifiés et certains sont parfois très ponctuels : « un scaphandrier soudeur pour un port », illustre ­Thibaut ­Douay. Les formations éligibles au CPF abondé viennent donc en plus.
Au 23 novembre, la collecti­vité avait cofinancé 3 529 dossiers pour un total d’environ 7 millions d’euros. Un peu plus d’un an après son lancement, l’efficacité de cette initiative est encore à évaluer. D’après ­Philippe ­Brivet, directeur des ­partenariats à la direction de la formation de la Caisse des dépôts, gestionnaire du CPF, « 85 % de l’enveloppe budgétée par la région sont engagés ». Autrement dit, celle-ci a bien évalué les besoins de formation individuels de son tissu économique.
Reste ensuite « la » question : que deviennent les chômeurs qui ont bénéficié de cet abondement ? Ils seront interrogés trois ou six mois après leur sortie de formation. Les résultats seront disponibles « d’ici un an », prévoit Philippe ­Brivet. Sollicitée, la direction régionale de Pôle emploi n’a pas souhaité répondre.
Mais la région dispose d’un précieux recul sur un autre dispositif, son chèque « passe formation », auquel s’est substitué l’abondement du CPF. Il ressort que, six mois après leur sortie de formation, le taux d’insertion des demandeurs d’emploi qui ont bénéficié de ce passe est de 72 %, contre 65 % pour ceux qui ont suivi une formation du catalogue régional. Une différence qui s’expliquerait par la « motivation des personnes qui mobilisent leur compte formation et qui ont généralement bien préparé et mûri leur projet », selon ­Thibaut ­Douay.
Depuis qu’il est devenu possible d’abonder le CPF, de nombreux financeurs ont apporté leur écot : l’Etat, Pôle emploi, 6 000 entreprises et, outre les Hauts-de-­France, les Pays de la ­Loire (pour les salariés et les demandeurs d’emploi), la Bourgogne - Franche-­Comté (pour les étudiants décrocheurs) et l’­Occitanie (pour les salariés de l’aéronautique). L’idée est d’orienter l’épargne de ces comptes, personnels, vers des ­formations utiles à l’­économie.
Contact : Thibaut Douay, directeur de la formation professionnelle 03.74.27.00.00.
Laurent Rigaud Laurent Rigaud Laurent Rigaud, vice-président de la région, chargé de l’emploi, de la formation et du Crefop
« En lançant, en janvier 2021, le projet de financement de formations individuelles pour les demandeurs d’emploi, la région a voulu faire au plus simple. Nous souhaitions que les utilisateurs n’aient aucune démarche supplémentaire à accomplir pour en bénéficier. L’abondement de la région est directement accessible depuis leur compte personnel de formation. Plus de 3 500 dossiers ont été cofinancés à fin novembre. Cela fonctionne bien car il y avait un réel besoin. L’opération est donc reconduite cette année. Je viens de prendre mes fonctions dans l’­exécutif régional et je ferai beaucoup de terrain afin de connaître les besoins des entreprises et des demandeurs d’emploi. »
Thibaut Douay Thibaut Douay Thibaut Douay, directeur de la formation professionnelle à la région
« Dès 2017 et la discussion de la loi “avenir professionnel”, nous nous sommes posé la question de l’abondement du CPF. Parvenir à ce format a pris du temps. Il a fallu attendre que l’application Moncompteformation soit lancée par la Caisse des dépôts, gestionnaire du CPF, ce qui a été plus long que prévu, et que les régions aient le droit d’abonder le CPF, ce qui est possible depuis décembre 2020. Mais, dès juillet 2019, j’ai pris contact avec la Caisse des dépôts pour lui soumettre l’idée et vérifier s’il était possible techniquement de réaliser ce que nous souhaitions : un abondement automatisé, sans attente le résultat d’une instruction pour le demandeur. »
 
Laurent BultotLaurent BultotLaurent Bultot, responsable du départe­ment « animation stratégique » à la direction de la formation professionnelle de la région
« La région finance 70 000 parcours individuels pour ses demandeurs d’­emploi, dont 45 500 formations qualifiantes par an. Cela représente 6 000 lots soumis à appel d’offres. Ce catalogue de formations est élaboré en croisant chaque année les remontées des 26 services publics de l’emploi local et les demandes des treize branches professionnelles avec lesquelles nous contractualisons, ainsi qu’avec l’Etat. Nous passons en revue le programme de formations action par action afin de vérifier que cela correspond bien à une demande des entreprises et comparons le nombre de demandes à celui des places ouvertes, le taux d’insertion à six mois… Il faut ensuite décider où ouvrir les formations. »
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