Publié le 23/11/2021 à 14h32
Depuis une quinzaine de jours, les trous en formation sur le giratoire des Moulins – surnommé le haricot en raison de sa forme – « interrogent », note le maire d’Aiguilhe, Daniel Joubert, qui a profité, lundi, de l’arrivée des bouleaux pour dévoiler son projet : un aménagement paysager digne du « joyau » de la commune.
Le chantier, en pleine éclosion avec la chute des feuilles mortes, est né de la volonté de l’équipe municipale de « redonner un écrin » au piton volcanique coiffé de sa chapelle romane. Un patrimoine remarquable, prisonnier, « depuis la création de la rocade d’Aiguilhe dans les années soixante-dix », d’un socle de béton.Les acteurs du projet ont présenté l’aménagement paysager, lundi. Photo Ophélie Crémillieux
« L’idée, précise Daniel Joubert, n’est pas de remettre en cause les aménagements sécuritaires qui ont été opérés par le passé », mais d’offrir au rocher Saint-Michel le décor qu’il mérite, un cadre pour magnifier sa beauté et estomper « le caractère routier » d’un parterre qui faisait jusqu’alors pâle figure.
Pour embellir le giratoire, les élus ont fait appel à une spécialiste. Responsable de l’agence Jardins d’histoire, Christelle Brindel a imaginé « une rivière végétale » au cœur du “haricot” pour faire écho à la Borne, toute proche. Sa réalisation, d’un coût total de 95.000 €, financée à hauteur de 50 % par la Région dans le cadre du dispositif Bonus Relance, a débuté lundi, par la plantation de bouleaux : des arbres aux troncs clairs, déjà présents par endroits sur la commune. Ils ont été choisis pour leur « légèreté ». Un critère essentiel, l’objectif n’étant pas de faire de l’ombre à l’imposant rocher.Le fleurissement sera régulier tout au long de l’année. Dessin réalisé par l’agence Jardins d’histoire
Les bosquets, qui ne gêneront ni la vue sur le patrimoine, ni la visibilité des automobilistes, seront accompagnés « d’arbustes, de vivaces, de fleurs à bulbes et de plantes mellifères », ajoute Christelle Brindel. Leur mise en terre a été confiée à l’entreprise Jardins et paysages du Haut-Lignon. Au printemps, des milliers d’espèces, peu gourmandes en eau et en entretien, viendront ainsi garnir le giratoire, jadis « un peu nu », mais aussi ses pourtours, aussi bien « au pied de l’ancienne cheminée volcanique que devant le garage Renault et le moulin », détaille le maire qui a souhaité « étendre le projet pour assurer une continuité paysagère ». Par ailleurs, la voie strictement réservée aux secours qui traverse le giratoire de part en part sera refaite dès le mois de décembre.
Alimentées au moyen d’un goutte-à-goutte depuis le puits communal, les plantations assureront un fleurissement régulier tout au long de l’année et contribueront, « à leur petite échelle, à lutter contre le réchauffement climatique par la création d’îlots de fraîcheur », poursuit l’élu qui espère faire coup double. Avec son équipe, Daniel Joubert veut croire que ce nouvel environnement « plus apaisé, conduira les automobilistes à adapter leur vitesse et à mieux respecter la priorité, une règle trop souvent bafouée ».
Ophélie Crémillieux
36. La conception de la « rivière végétale » a débuté lundi, avec la plantation de bouleaux. Elle en abritera trente-six, mais aussi pas moins de 3.350 vivaces, 1.500 fleurs à bulbes, ou encore 240 genêts pour gommer ce « serpent bitumeux » qu’est la rocade d’Aiguilhe.
95.000 €. Le coût du projet s’élève à 95.000 €. Pour sa réalisation, les élus aiguilhais ont pu compter sur le soutien financier de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le cadre du dispositif baptisé Bonus Relance, mis en place suite à la crise sanitaire, la collectivité a payé, à elle seule, la moitié de la facture. La commune pourrait également bénéficier d’une aide de l’État dans le cadre du « 1 % Paysages », fonds mis à disposition dans le cadre de la déviation de la RN 88.
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