Télévision | Du manque de formation aux dérapages, la face cachée de la police municipale dans "Complément d'enquête" – Le Progrès

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Un numéro inédit de « Complément d’enquête », diffusé ce soir à 23 heures sur France 2, est à charge contre le fonctionnement des polices municipales. Moins formées que leurs collègues nationaux, elles servent parfois aux élus locaux à mettre en avant leur politique en matière de sécurité.
« Il ne faut pas que les policiers deviennent des mercenaires » : cet homme chargé du recrutement de policiers municipaux témoigne dans un numéro inédit de « Complément d’enquête », diffusé ce jeudi soir à 23 heures sur France 2, dans lequel sont pointés les dysfonctionnements de cette police de proximité.
Le premier constat du reportage ? Le fait que les mairies peinent à recruter ces agents. 4 000 postes sont vacants actuellement dans toute la France. Alors certaines villes sont prêtes à accepter d’offrir de beaux avantages pour les policiers. Il arrive que certains changent de nombreuses fois de communes au cours de leur carrière, en faisant monter les enchères. Alors que ces fonctionnaires sont soumis à une grille de salaires, ils obtiennent ainsi des primes qui creusent les différences d’une ville à l’autre. Selon un agent qui témoigne, dans certaines communes, « les bons agents ne restent pas. On ne garde que les boulets ».
À cela s’ajoutent les formations insuffisantes. Après un concours, les policiers doivent être embauchés par une mairie avant de suivre des cours pendant six mois. Mais certains, à cause d’un manque d’effectif ou d’aléas de plannings, se retrouvent à prendre leurs fonctions avant d’avoir suivi cette formation, parfois pendant plusieurs mois. Une fois qu’ils sont en poste, les policiers municipaux suivent des sessions de rappel deux jours par an.
Les journalistes de « Complément d’enquête » ont assisté à l’un de ces entraînements, à Marseille. L’instructeur du jour reprend à de nombreuses reprises les agents, pourtant en exercice depuis des années. Par exemple, lors d’une simulation d’intervention qui tourne à l’affrontement physique, l’un d’eux fait plusieurs pas de trop en direction de celui qui fait semblant de le menacer avec un couteau. C’est une grave erreur, puisque le policier sort du cadre de la légitime défense. L’instructeur met en garde contre le risque de se laisser emporter. L’un des élèves du jour, interviewé, estime que deux journées par an sont loin d’être suffisantes pour conserver les bons réflexes : « C’est comme un sport de combat, pratiquer deux fois par an, ça ne suffit pas. »
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L’émission explore aussi les différences de domaine d’action des policiers municipaux et nationaux. Considérés comme de proximité, les municipaux interviennent sur les incivilités et problèmes du quotidien. Le reportage évoque un système que certains dénoncent comme étant du chantage : les CSI, ou Contrats de sécurité intégrée, mis en place depuis l’année dernière. Il s’agit d’une façon d’obtenir des policiers nationaux supplémentaires… à condition que la ville recrute également de nouveaux policiers municipaux.
Cet arrangement avec l’État est vu par les grandes villes comme un donnant-donnant légitime, mais jugé injuste par celles qui n’ont pas un budget suffisant pour les salaires de ces policiers municipaux supplémentaires. Ainsi, à Toulouse, les uniformes bleus et les uniformes noirs se répartissent patrouilles et petites interventions. Mais lorsqu’un homme en possession de stupéfiants doit être interpellé, les policiers municipaux regardent les nationaux intervenir, les bras croisés.
Ces agents qui renseignent les passants, interviennent en cas de tapage nocturne, mais doivent laisser à leurs collègues nationaux les affaires plus graves, sont aussi pour les élus locaux un moyen de mettre en avant leur politique en matière de sécurité. L’exemple pris par le reportage est celui de Nice, dont le maire Christian Estrosi prétend, en se fondant sur un sondage peu représentatif, qu’il s’agit de la ville la plus sûre de France.
À travers ces dysfonctionnements ou arrangements, l’enquête amène à la question des dérapages, avec par exemple la mort de Mohamed Gabsi à Béziers, en avril 2020, après une interpellation musclée…
L’émission revient sur l’affaire Mohamed Gabsi
Cet homme de 33 ans est mort à Béziers (Hérault), en avril 2020, après avoir été interpellé de façon musclée par trois policiers municipaux. Les témoins et images retrouvés par les journalistes de « Complément d’enquête » montrent qu’après des échanges houleux mais uniquement verbaux, les policiers ont plaqué Mohamed Gabsi au sol et l’ont violemment fait monter dans leur véhicule, où ils l’ont fait rester bien plus longtemps que le temps de trajet nécessaire pour rejoindre le commissariat.
À son arrivée sur place, il était inconscient. L’autopsie n’a pas révélé si sa mort est directement due au plaquage au sol, qui lui aurait coupé la respiration, ou si une autre cause comme la consommation de drogue est entrée en jeu. Les trois policiers ont été placés en garde à vue puis mis en examen, mais la mairie n’a pris aucune mesure pour éviter ces dérapages. Un agent, qui témoigne anonymement dans le reportage, décrit une impunité et du racisme parmi ses collègues : « La direction les laisse faire. »
« Police municipale : les nouveaux mercenaires », dans « Complément d’enquête », ce jeudi 2 décembre à 23 heures, sur France 2.

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