Interview : se reconvertir pour devenir tapissier et exercer un métier passion – Studyrama

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ACCUEIL >> Formation >> Se former par métier >> Art / Design / Image >> Reconversion professionnelle : "Devenir artisan tapissier m’a permis d’exprimer ma créativité"
Anthony Mendizabal a commencé sa vie professionnelle en tant que peintre dans l’aéronautique. Rapidement, il se rend compte que cette carrière ne lui convient pas, qu’il souhaite faire une activité plus manuelle, un métier d’art. C’est grâce à un fauteuil appartenant à sa grand-mère qu’il trouvera sa voie, la tapisserie. Il nous raconte ici sa reconversion professionnelle, et son expérience en tant qu’artisan entrepreneur.
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Le fauteuil de ma grand-mère était le tout premier objet que je retapissais. Après ça, je ne me suis pas vraiment arrêté. Pendant dix ans, je le faisais surtout sur mon temps libre. Le déclic qui m’a poussé à la reconversion vient surtout d’une lassitude vis-à-vis de mon ancien emploi et plus généralement, du salariat. J’avais l’impression d’avoir fait le tour et je ne voyais plus les perspectives d’évolution.
Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Être entrepreneur, ça demande beaucoup de temps et ça laisse peu de place à l’ennui. Mon activité de tapissier aussi est diversifiée. Lorsque je fais de la prestation de service, j’ai la possibilité de conseiller le client et de le guider, même si la décision finale lui revient. Je fais aussi de la création de mobilier, ce qui me permet de laisser parler ma créativité.
J’ai d’abord souhaité faire une formation qualifiante, mais je n’ai pu obtenir le financement nécessaire. Étant de nature curieuse, je suis allé à la rencontre de plusieurs tapissiers et l’un deux à accepter de me laisser travailler avec lui de temps en temps. Grâce à lui, j’ai compris que la meilleure des écoles est de pratiquer.
Pour me former, j’ai également beaucoup fait appel aux livres spécialisés. Sur Internet, on trouve beaucoup de tutoriels vidéo, qui peuvent être utiles pour apprendre quelques techniques de base, mais qui ne sont pas toujours ce qu’il y a de mieux. En débutant, pour être en mesure de pratiquer le plus possible, j’ai acheté beaucoup de fauteuils en mauvais état, de carcasses, sur lesquels je m’entrainais. Il n’y a pas une technique donnée, chaque tapissier développe ses propres « trucs et astuces ».
J’ai fait des recherches moi-même. Je voulais absolument m’installer au sein d’un atelier partagé, pour ne pas être seul. Je pense que lorsqu’on est entrepreneur, la solitude n’est pas forcément bénéfique, surtout lorsque l’on fait face à des difficultés. Pour cela, je souhaitais plutôt pouvoir évoluer auprès d’autres artisans.
Make ICI a été pour moi, un vrai tremplin. Au sein de cet atelier partagé, j’ai trouvé une sorte de communauté. Auprès des autres artisans, j’ai pu trouver un réel soutien émotionnel. Intégrer un tel espace de travail représentait aussi une facilité sur le plan administratif. Je n’avais pas à m’occuper de ces démarches, je pouvais au contraire me concentrer sur mon activité.
J’ai dû faire face à une perte de salaire. Je suis passé d’une situation qui me permettait d’avoir un salaire fixe à une situation plus floue. Mon salaire varie en fonction de l’activité que j’ai dans le mois. Ce n’est jamais linéaire, il y a des temps forts où j’ai plus de travail et des temps faibles pendant lesquels j’en ai moins. C’est une chose qu’il faut apprendre à gérer et qui demande une bonne force mentale. Pour cela, je pense que se lancer dans l’entrepreneuriat n’est pas forcément pour tout le monde. On passe parfois par des moments compliqués, et il est important d’en avoir conscience avant d’envisager une carrière entrepreneuriale.
Principalement avec Internet et les réseaux sociaux. Je trouve que c’est une chance parce que cela permet de toucher un grand nombre de personnes. Je possède également un site web sur lequel je propose mes prestations et expose certaines de mes réalisations. Pour le moment, je m’occupe seul de cette partie communication, mais finalement, je trouve cela assez agréable.
J’aime beaucoup la diversité de mon métier. Je rénove des fauteuils, mais pas que. Je fais aussi des réalisations de têtes de lit, des tentures murales, des banquettes sur mesure… Toutefois, si je devais choisir une pièce, ça serait sûrement la chauffeuse. C’est un objet intemporel et j’aime bien l’idée d’un fauteuil qui traverse les époques.
Propos recueillis par Maëva Lafiteau
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