Théo Lagadec, l'enduit milizacois – abers-iroise – football | newsouest.fr – newsouest.fr

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En alternance études sur Lorient, en formation professionnelle sur Brest, à l’entreprise, Celtic Chauffage, conservant cette alternace dans le football, au CEP Lorient de Franck Royé, sur ces semaines lorientaises, et avec la SP Milizac, sur ces semaines brestoises, Théo Lagadec, 22 ans, a apporté indicutablement un enduit supérieur à cette équipe milizacoise. Remis de ses blessures prolongées et récurrentes, il démontre toute sa valeur, ses qualités, qui avait tant émerveillé dans un match de quart de finale de la coupe Gambardella, avec l’US Concarneau face à l’ESTAC Troyes (1-2, battu dans les arrêts de jeu). Comblant les espaces, toujours efficace dans les duels, il densifie encore plus l’équilibre des Jaune et Bleu. Originaire de Quéménéven, il a retrouvé le groupe, au meilleur moment, dans ce mois de décembre, où la Saint-Pierre a décollé au classement, pour être aujourd’hui deuxime du championnat, à un point du leader, la GSI Pontivy (B).
Légende: Après une première partie de saison compliquée, Théo Lagadec a retrouvé toute la possession de ses moyens, au grand bien de ces surprenants Milizacois. 
 » Je suis arrivé la saison dernière, à Milizac. Je me suis blessé sur la première partie de saison. J’ai des douleurs, des blessures récurrentes, depuis quelques années. Ca ne part jamais trop, je me soigne pourtant mais j’arrive quand même à jouer dessus ». A l’image d’un Thierry Henry, qui avouait à la fin de sa carrière, avoir très rarement joué à 100% de son potentiel physique, Théo Lagadec a donné un équilibre à cette équipe milizacoise, qui n’est pas pour rien, à son embellie actuelle.
Au poste de numéro 6, en poutre du milieu de terrain, le Quéménévenois, formé à l’école de football de l’US Quéménéven, jusqu’en U12, il a ensuite tracé sa route à l’US Concarneau. Deux saisons, suivi du pôle espoir à Ploufragan, et une continuité à l’En Avant de Guingamp, trois années.  » J’ai eu une pubalgie, la dernière année, à Guingamp. C’était la mauvaise année, pour avoir ce type de blessure, je n’ai pas été conservé. J’ai décidé de revenir à la maison à Concarneau. Mon meilleur souvenir à Concarneau reste notre parcours en coupe Gambardella, on en reparle encore entre nous, nous avions poussé jusqu’en quart de finale, battu par le vainqueur, l’ESTAC Troyes. Avec Will’ ( Gueguen-Grall, Plabennec, N2), qui est un super pote, on en reparle toujours. On formait vraiment une complémentarité en milieu de terrain. Même après, à l’US Concarneau, j’ai eu la chance d’intégrer le groupe de la première, de faire une dizaine d’apparitions. Ca m’a fait une expérience de dingue, c’était trop bien de jouer à ce niveau en National. La première senior à Concarneau a été prometteuse avec Nicolas Cloarec, la seconde, je fais une saison blanche, en première: aucun match, jamais retenu dans le groupe. Je jouais avec la réserve, mais c’est à partir de cette saison, que je décide de partir du club thonier ».

Quittant son club formateur de l’US Concarneau pour s’exposer à un autre challenge, il est arrivé, au club milizacois, qui arrivait lui aussi à un niveau inconnu en National 3. Dans un colectif qui répond de mieux en mieux, Théo Lagadec s’éclate, en expliquant pourquoi la mayonnaise est en train de prendre, au sortir de cette première partie de saison.
 » Maintenant, la page concarnoise est tournée. Je suis super heureux, à Milizac. J’ai trouvé un bon club, avec de supers projets. Il m’aide beaucoup dans la vie. Il y’a des valeurs que j’apprécie dans ce club. J’avais toujours dit que je ne viendrai pas dans le Nord. J’avais toujours dit à mes parents, à mes proches, que je ne viendrai pas jouer dans le Finistère-Nord. Et finalement, heureusement que je n’ai pas été cambré sur mes positions, parce que j’y suis et que je m’y sens super bien. C’est complètement différent de Concarneau. A Concarneau, on était une bande de jeunes, de copains. Ici, on est une équipe avec de bons joueurs. A Milizac, on n’est plus là pour se former, mais on cherche à gagner et à performer chaque week-end. La différence, elle est là entre un temps en jeune, où nous étions en formation, et maintenant, en senior, où on recherche la performance à tous les matchs. Je n’ai pas perdu mes repères en terme de jeu. On ressent la même façon de jouer dans cette équipe. Nous avons les joueurs en forme, au bon moment de la saison, le groupe s’est forgé, ça a pris. On se sent fort et conquérant dès qu’on entre sur le terrain »

Parti pour jouer un deuxième maintien en National 3, restant sur cette optique, la SP Milizac joue maintenant au coude à coude avec les meilleures écuries de ce championnat, à l’expérience supérieur, comme la GSI Pontivy, Fougères ou Dinan Léhon.  » On est toujours focalisé sur le maintien, car on ne veut pas dévier de notre route. On ne peut pas savoir où ça nous menera. La seule chose qu’on peut dire, c’est que tout le monde a envie dans ce groupe, tout le monde a faim. Ca ne sert à rien de voir dans deux ou trois mois, la vérité, elle est match par match, c’est là où on nous attend, pas dans deux, trois mois. Ca, nous ne maîtrisons pas, la seule chose que nous maîtrisons, c’est d’être bon sur le prochain match et d’y travailler pour. On se bat tous pour ne pas prendre de buts, avec les trois de derrière, on est très costaud. Devant, on a le talent pour faire la différence, à tout moment. Les grandes équipes, on les voit quand elles ne sont pas bien, et qu’elles gagnent. Face à Plouzané (victoire 2-0), nous n’étions pas forcément bien, on n’a pas tout bien géré, mais en dix secondes, en un éclair, on peut renverser le match »
Conscient de son apport dans l’équipe, et dans son rôle au milieu de terrain, Yohann Boulic, son entraîneur, est forcément exigeant et lui demande de ne pas dénaturer son jeu et miser sur ces forces, pour le bien de l’équipe. » Il a fallu qu’il se remette dedans, parce que son début de saison a été difficile. Depuis quelques matchs, il rejoue et il performe. Je suis content pour lui, mais il ne doit pas baisser de niveau, parce que derrière, il y’a aussi de la qualité. A travers cet exemple, c’est aujourd’hui, ce qui fait notre force. Nous n’avons pas un joueur dans le groupe, qui peut se dire, qu’il est sûr de démarrer un match. C’est un gros volume de jeu, il n’est qu’à 70% du niveau qui doit avoir. Il va rester avec nous tous le mois de janvier, ça va lui faire du bien. Ca lui permettra de travailler davantage, il s’est remis dans le droit chemin. Il doit nous apporter un gros volume de jeu, par ses interventions. Ce qui m’intéresse, c’est qu’il joue simple, qui soit disponible, qui récupère des ballons. Et ça depuis deux matchs, il le fait plutôt bien », souligne Yohann Boulic, son entraîneur à la SP Milizac.

Sur son profil de jeu, il possède vraiment le profil pour faciliter les connexions, éviter le déséquilibre d’une équipe foncièrement portée vers l’offensive. Il est celui qui rééquilibre, qui assure au mieux la première transition à la récupération, qui casse les offensives adverses.  » Je ne suis pas un joueur qui se projette énormément. Je suis derrière à équilibrer les petites brèches, les petits torus, que je peux percevoir important pour notre équilibre. Essayer de gérer, de couper d’éventuelle contre-attaques, je suis parfois plus dans l’anticpation de l’action d’après. Il y’a un équilibre de jeu, dans notre équipe, qui est top, parce que les gars devant performent, les gars derrière aussi. Nous avons beaucoup de complémentarité, dans des zones de jeu, des joueurs qui se sont bien trouvés, en association », conclut Théo Lagadec.

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