«Quand un chien cherche de l’explo, pour lui, il cherche son jouet», explique Arnaud Leborgne, adjudant instructeur du Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie. A Gramat (Lot), lundi, lors d’un entraînement à la détection de charges explosives. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
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Chaque jour, à l’entrée du procès des attentats du 13 novembre 2015, c’est le même rituel. Un chien, posté entre les jambes de son maître gendarme, renifle consciencieusement avocats, journalistes et parties civiles, à l’affût de la moindre odeur d’explosif. Il dispose de seulement quelques secondes pour déterminer si la foule qui défile devant lui porte une potentielle menace cachée sous un manteau ou emmitouflée dans une chaussette. A la moindre odeur suspecte, il se met alors à suivre la personne identifiée. Cette technique, déployée pour la première fois pour sécuriser un procès, est unique en France, voire au monde. Son apparition est d’ailleurs intimement liée aux attentats de Paris et Saint-Denis.
«C’était la première fois que la France était touchée par des kamikazes à l’explosif. Il a fallu s’adapter à la menace et trouver le moyen de les repérer dans une foule, là où les chiens cherchent habituellement sur des bâtiments, voitures ou valises immobiles», explique Jérôme Devez, attablé à son bureau du Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie, à Gramat (Lot), entre Cahors et Brive-la-Gaillarde. C’est ici qu’il a créé et développé cette techniq…
© Libé 2021
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17 novembre, 2021 0 Comments 1 category
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