Football/Ligue 2 | Une journée en immersion au centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard – Est Républicain

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Basé à Seloncourt depuis plus de vingt ans, le centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard est devenu le ciment de l’identité du club franc-comtois. Plongée dans le quotidien d’une véritable fabrique à champions.
C’est un lieu secret, quasi mythique. Chaque passionné de ballon rond tourne la tête à chaque fois qu’il passe devant le château du Bannot, en bordure de la RD35. Inauguré en juin 2000 dans cette ancienne propriété de la famille Peugeot désormais gérée par l’Agglo, le centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard forme les joueurs professionnels de demain. Avec d’un côté l’école de foot (de U7 à U14) gérée par l’association FCSM, et de l’autre la préformation et la formation (de U15 à l’équipe réserve en N3) gérées par la SASP.
Le centre de formation « Roland Peugeot », dirigé par Jean-Sébastien Mérieux , coûte chaque année entre 2,5 et 3 millions d’euros au club. Un budget conséquent qui permet au FCSM de rester un des clubs formateurs les plus performants du pays , en dépit de la relégation en Ligue 2 il y a sept ans. Des travaux conséquents ont même été entrepris ces dernières années , avec l’Agglo, pour rénover les vestiaires, l’espace musculation ou le terrain synthétique sous le dôme.
L’été dernier, c’est la villa qui a été rénovée. Elle héberge une poignée de joueurs en fin de formation, qui sont ainsi indépendants avant de s’installer dans leur propre appartement. Une transition en douceur pour des joueurs qui ne quittent presque jamais le centre (surtout les internes), puisqu’ils y sont même scolarisés dès la classe de seconde. Les plus jeunes, eux, se rendent chaque matin au collège des Hautes-Vignes, à Seloncourt.
Beaucoup sortiront d’ici sans contrat, c’est la dure règle du jeu, mais tous rêvent d’un destin similaire aux Pedretti, Frau, Meriem, Mathieu et Martin, dont les portraits ou les maillots trônent dans les parties communes du château. Les trophées y sont aussi exposés en bonne place. Histoire de rappeler qu’entre ces murs sont passés de grands champions.
Jean-Sébastien Mérieux, un enfant de Louhans à la tête du centre
Né à Lyon, Jean-Sébastien Mérieux a grandi dans la Bresse. Pensionnaire du centre de formation de Louhans-Cuiseaux (alors en deuxième division), il n’a pas réussi à percer dans le monde professionnel, se contentant d’apparitions en D4, « l’équivalent du N3 d’aujourd’hui ». Mais son destin n’était pas sur le terrain. À 18 ans, il possède déjà un premier diplôme d’entraîneur. « J’étais éducateur avant même d’entrer au centre de formation de Louhans. Je sentais que j’aimais ça », raconte-t-il.
Le formateur se perfectionne, apprend son métier, et répond à un appel à candidature pour intégrer le château de Seloncourt en 2003. Le directeur de l’époque, Jean-Luc Ruty, valide son profil. Jean-Sébastien Mérieux entraîne les U17, puis les U19, avec lesquels il atteint la finale de la Gambardella en 2010. Il prend ensuite en main le recrutement des jeunes, avant de succéder tout naturellement à Eric Hély à l’été 2019.
« J’en avais très envie et les circonstances ont fait que la porte s’est ouverte », dit celui qui passe le portail « avec la banane depuis 19 ans, car on a la chance d’avoir un cadre et des infrastructures incroyables ».
R. F.

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