Publié le 18/11/2021
Ce que doivent savoir les « ergos »
L’Institut de formation en ergothérapie (IFE) de Nevers a reçu, mardi, une délégation du comité départemental handisport de la Nièvre (CDH 58) pour un après-midi d’échanges sur le sport pratiqué par les personnes en situation de handicap, mais aussi un retour d’expériences de deux pratiquants vis-à-vis des ergothérapeutes rencontrés sur leurs parcours.
Tout un volet sur le sport adapté a été développé. En effet, pouvant être prescripteurs dans le futur, il a été demandé aux futurs « ergo » d’inciter leurs patients à pratiquer une ou plusieurs activités physiques.
Nathalie Laurent, présidente du CDH 58 et championne nationale de parabadminton, insistait sur le fait qu’elle ne consulte plus de kinésithérapeute depuis qu’elle s’était mise au sport, preuve des bienfaits thérapeutiques d’une telle pratique.
Une seconde partie « témoignages » était à l’ordre du jour, pendant laquelle Nathalie Laurent et Jean-Pierre Nembrot, champion national de force athlétique, ont pris la parole, racontant leurs histoires et leurs relations avec les ergothérapeutes.
Puis Jean-Pierre Nembrot, handicapé au niveau des jambes depuis la naissance, est revenu sur l’aide des ergothérapeutes dans le sport en termes de recherche et d’adaptation des matériels, tels que les fauteuils roulants par exemple.
Pour Nathalie Laurent, c’est pendant ses deux années passées en centre de rééducation à Bourbon-Lancy qu’a eu lieu la rencontre avec un « ergo » qui l’a aidée à dessiner les plans de sa future maison, afin qu’elle soit la plus accessible possible.
« Cependant », a-t-elle constaté, « nous sommes en face de personnes qui adaptent leur savoir à notre pathologie. Or, nous ne sommes pas des pathologies, mais des êtres humains avec des besoins propres. Bien souvent, ils me disaient des choses qui n’étaient pas applicables dans ma vraie vie ».
Visiblement choqués par des témoignages forts, les étudiants présents estiment que les temps changent et qu’on leur demande de prendre des décisions qu’en connaissant l’intégralité d’un dossier, tant sur le plan médical que sur le plan humain.
Pour terminer la journée, une explication des différents fauteuils de sport a été faite par Élodie Gauthier, chargée de mission pour le CDH 58 et spécialiste des différentes techniques de pratique. La mise en situation, assis dans les fauteuils, a permis à tous de cerner les spécificités de chaque sport.
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