l’essentiel La Fédération départementale des chasseurs convie ses adhérents à des formations obligatoires sur la sécurité. Une piqûre de rappel pour éviter les accidents de ces dernières semaines.
Un mort à Rennes après une balle perdue sur une route à quatre voies, un blessé touché aux yeux à Montauban Fonneuve… S’il n’y a pas de corrélation directe avec les accidents de chasse de ces dernières semaines, la formation des chasseurs est d’autant plus d’actualité. Jeudi, au siège de la Fédération départementale, cent soixante chasseurs répartis en quatre sessions de deux à trois heures, ont bénéficié d’une formation dispensée par les techniciens de la Fédération départementale.
Une piqûre de rappel obligatoire décrétée en 2019 dans le cadre de la réforme de la chasse orchestrée par l’Office Français de la Biodiversité, la Fédération nationale et le ministère de l’Ecologie. « Nous avions dix ans pour que tous nos chasseurs suivent cette formation mais avec le covid, il nous reste huit ans, précise Thierry Cabanes, président départemental. Nous, on se donne trois ou quatre ans pour faire passer les 6 800 chasseurs du département. »
Dans une ambiance studieuse, l’auditoire a suivi un rappel sur le contexte légal, avant de visionner des films d’animations sur les accidents les plus courants. « Les trois accidents ou incidents relevés dans le département proviennent tous d’une erreur humaine, reprend Thierry Cabanes. Le premier était posté avec son fusil sur les genoux et le coup est parti quand il s’est relevé, le second n’a pas respecté l’angle de tir sur un mirador et le dernier en date concerne des chasseurs de bécasses qui étaient côte à côte. Deux se sont vus retirer le permis de chasse et le troisième devrait suivre. Le risque zéro n’existe pas, mais on fait tout pour qu’il n’y ait pas d’accident. » Pourtant, si l’on en croit le président départemental, le permis de chasse n’est pas donné à tout le monde. « Avant 1975, il n’y avait pas de permis. Depuis, c’est devenu plus compliqué et il faut vraiment bosser pour l’avoir. Mais avec le temps, on prend parfois de mauvaises habitudes et il faut rappeler les gestes élémentaires. On n’a plus le droit à l’erreur. On doit montrer qu’on est capables de vivre en bonne intelligence avec les promeneurs et les cyclos », conclut Thierry Cabanes, qui a comptabilisé 240 nouveaux permis de chasse cette année dans le département.
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