Si le taux de chômage en France baisse lentement depuis plusieurs années, le seuil des 8% semble difficile à briser. Pourtant, la croissance est bel et bien au rendez-vous. Alors comment atteindre le plein emploi qui est une réalité chez certains de nos voisins européens?
Invité de Good Morning Business ce lundi, Pierre Gattaz, Président de Business Europe et président du directoire du groupe Radiall, estime qu’il est indispensable de fixer « cet objectif du plein emploi, c’est un point majeur pour le pays ». Mais encore faut-il le chiffrer: certains le fixent à 4%, d’autres à 7/8%.
Pour lui, « il y a quatre réformes à faire » pour parvenir à cet objectif. « D’abord l’apprentissage et la formation professionnelle qui ont commencé à être améliorés depuis 3/4 ans. On a 500.000 apprentis en France, les Allemands ont en 1,5 million. Nous devons avoir l’objectif d’atteindre 1 million d’apprentis. C’est une voie d’excellence ».
Ensuite, « c’est tout ce qui est fiscalité, impôts de production. Il y a des choses qui ont été faites depuis quelques années et bravo mais il faut continuer, des réformes ont été faites, il faut impérativement continuer sur ce chamin là », explique le dirigeant.
Dernière réforme à mener, « la poursuite de la baisse de la dépense publique qui est au-delà de 60% du PIB, l’Europe est à 49%, les Allemands sont à 45% ».
Pour autant, persiste la problématique des offres d’emploi non pourvues en France… « C’est un scandale, réagit Pierre Gattaz. On a un vrai problème: il faut faire les réformes profondes, il faut que le travail paye plus que le chômage », estime-t-il, jugeant que la réforme de l’assurance chômage va dans le « bon sens ».
Et de rappeler qu’un chômeur coûte 20.000 euros par en moyenne à la collectivité alors qu’un travailleur rapporte entre 10 à 15.000 euros.
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