Entendu au téléphone : «Quand les magouilles commencent, c’est contagieux», nous assure-t-on. Mais tout va bien, «nous on est très procédural (sic)». (karan kapoor/Getty Images/Image Source)
Cette semaine, c’était le Black Friday, orgie de promotions sur tout et n’importe quoi. Et le Compte personnel de formation (CPF) n’y a pas échappé. Le phénomène est connu : sachant qu’aucune information bancaire n’est nécessaire pour acheter une formation via son CPF, des petits malins abusent de la confiance ou du manque d’information de milliers de salariés pour leur vendre des formations d’une qualité discutable, voire inexistantes, et siphonner leur compte à peu de frais. Il faut dire que dans un marché – celui de la formation professionnelle – entièrement ouvert au privé, quand on sait que près de 38 millions de personnes ont parfois plusieurs milliers d’euros abondés par l’Etat qui dorment sur un compte même pas bancaire, ça attise les convoitises. Et de fait, beaucoup de Français ont eu le bonheur, ces derniers mois, de se découvrir une foule de «conseillers» aux petits soins pour leur avenir professionnel. Appels téléphoniques, SMS, mails… tous les moyens sont bons et les «bonnes affaires» pleuvent.
A Libé aussi, où les coups de fil se suivent et se ressemblent, commençant souvent par un amical «Bonjour, je suis votre conseiller en formation.» A chaque fois, la même surprise : mince, on ignorait qu’on en avait un ! Forcément, on veut en savoir plus. «Plus que sept jours pour en profiter ! Ça s’arrête fin novembre.» C’est ce que nous a récemment vendu au télé…
© Libé 2021
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28 novembre, 2021 0 Comments 1 category
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