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Les discussions ont tourné court, les syndicats refusant de « condamner des tentatives d’assassinat contre des policiers et des gendarmes », selon Sébastien Lecornu.
Temps de Lecture 5 min.
Le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu est arrivé à la Martinique, lundi 29 novembre soir, après une visite de 24 heures à la Guadeloupe, où le couvre-feu imposé a été prolongé jusqu’au 2 décembre, après de courtes discussions entre le ministre et l’intersyndicale.
« Compte tenu de l’installation de nouveaux barrages en divers points du territoire, des faits d’agression et de racket à l’encontre des automobilistes, le préfet a décidé de la prorogation du couvre-feu […] afin de garantir la sécurité des personnes et des biens », était-il rapporté dans un communiqué publié sur Twitter.
Le ministre des outre-mer a également annoncé, lundi dans la soirée, que 70 gendarmes mobiles et dix militaires du GIGN supplémentaires arriveraient sur l’île demain pour « renforcer l’offre de sécurité ».
M. Lecornu a appelé à une « prise de conscience collective » au sujet des violences qui « prennent pour cibles les forces de l’ordre ». Il y a des « policiers blessés ». « Lorsqu’on tire et qu’on arrose au 9 millimètres dans les rues », c’est « un miracle qu’un enfant de 9 ou 10 ans [ne se retrouve pas] sous ces balles », a-t-il insisté. « Il y a des barrages sur lesquels des bouteilles de gaz ont été installées, il faut le dire », a également précisé Sébastien Lecornu.
Par ailleurs arrivé sur l’île dimanche soir, M. Lecornu n’aura rencontré que brièvement, lundi, les syndicats guadeloupéens, alors que la région-département d’outre-mer est le théâtre depuis plus d’une semaine d’une violente crise sociale.
Le ministre a ainsi jugé qu’aucune discussion n’était possible tant que les syndicats ne voulaient « pas condamner des tentatives d’assassinat contre des policiers et des gendarmes » , un « préalable pourtant évident et indispensable ». Sa rencontre avec quatre représentants syndicaux de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) et Force ouvrière (FO) s’est donc résumée à une simple remise de « documents de revendication ».
« Cette nuit sur des barrages en Martinique [où la crise s’est diffusée], des individus ont été interpellés parce qu’ils ont demandé des faveurs sexuelles, procédé à du racket sexuel pour pouvoir passer, il n’y a aucune négociation possible dans ces conditions », a fustigé Sébastien Lecornu sur Franceinfo, regrettant que les responsables syndicaux faisaient « beaucoup de politique » au lieu de « condamner clairement les violences ».
Côté syndicats, la délégation estime que M. Lecornu « n’est pas venu pour négocier, mais parce qu’il a été forcé par le rapport de forces que nous avons installé ». Maïté Hubert-M’Toumo, de l’UGTG, rappelle leurs revendications « prioritaires » comme « l’arrêt des suspensions des personnels et professions libérales » non vaccinés, la « suspension des condamnations des personnes pour les violences » et un « plan d’urgence pour la qualification des jeunes et les conditions de travail des familles guadeloupéennes ». L’intersyndicale a également réclamé que trente organisations soient reçues, et non dix.
« On ne peut pas négocier en vingt-quatre heures. [Sébastien Lecornu], c’est le père venu gronder son fils, venu donner une leçon, mais la leçon ne passera pas », a, de son côté, déclaré Jocelyn Zou, de FO-Pompiers.
Dans la foulée, des élus locaux guadeloupéens ont décidé de ne pas se rendre à une rencontre prévue avec Sébastien Lecornu, « eu égard à l’attitude et aux propos tenus par le ministre des outre-mer ». Mais ils se disent « entièrement disposés à travailler avec toutes les parties, afin d’apporter des réponses conjointes et pertinentes » aux revendications syndicales.
Né du refus de l’obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers, le mouvement s’est petit à petit saisi de plus anciennes revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère, dans ces îles au fort taux de chômage, en particulier chez les jeunes. M. Lecornu a répété que l’obligation vaccinale, repoussée au 31 décembre, ne serait pas levée, car « les lois de la République ont vocation à s’appliquer » dans les Antilles françaises.
Le ministre des outre-mer s’est aussi dit « plus que choqué » par la demande de libération des personnes condamnées pour violences, après plusieurs jours de très fortes tensions. Comme la précédente, la nuit de dimanche à lundi a été plus calme dans les deux îles caribéennes. Seul un « petit accrochage » était à déplorer en Guadeloupe, selon une source policière. Quelque 300 personnes manifestaient dans le calme, lundi, devant la sous-préfecture de Guadeloupe pendant que M. Lecornu recevait les syndicats.
Le ministre doit également rencontrer, mardi à la Martinique, l’intersyndicale. Les syndicats, l’Etat et les élus locaux y ont signé un « accord de méthode » pour tenter de sortir de la crise, a fait savoir la préfecture. Sept thématiques (santé, jeunesse, vie chère – dont prix des carburants et du gaz –, transports, chlordéconomie, pêche, culture) doivent faire l’objet de discussions.
« La situation n’est en rien comparable entre la Guadeloupe et la Martinique puisqu’en Martinique, [les] préalables républicains » aux négociations « ont été remplis par les élus et l’intersyndicale », a estimé Sébastien Lecornu.
Alors que de nombreux domaines sont gérés par les collectivités territoriales (distribution d’eau, voirie, transport, environnement, formation professionnelle), le ministre des outre-mer a placé les élus locaux de la Guadeloupe face à leurs responsabilités.
« Je veux bien me faire engueuler pour des choses que l’Etat n’a pas faites avant même que nous soyons au pouvoir (….) ce qui est compliqué c’est de se faire engueuler pour des choses dont l’Etat n’est pas responsable » a-t-il affirmé. « Il faut que chacun soit à sa place dans ce territoire » a ajouté le ministre, qui avait déclaré vendredi que le gouvernement était « prêt » à « parler » de davantage d’autonomie pour la Guadeloupe.
En métropole, les oppositions, notamment à droite, continuent de fustiger cette position. « C’est l’unité du pays qui est en cause », a notamment protesté, lundi, Michel Barnier, candidat à l’investiture Les Républicains à la présidentielle. « C’est de l’amateurisme, de la diversion », a renchéri son rival, Xavier Bertrand.
Pour le candidat écologiste Yannick Jadot, c’est aussi « une manière de divertir le débat » alors que « l’urgence, là, c’est de faire du social, d’investir dans les services publics notamment, l’hôpital, le CHU… ». Le débat sur l’autonomie n’est « évidemment pas le débat sur l’indépendance », a temporisé le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, citant l’exemple de la Polynésie française à l’autonomie renforcée depuis 1996.
Pour M. Darmanin :
Les élus de Guadeloupe ont demandé ce débat sur l’autonomie. On ne peut pas à la fois dire que le gouvernement n’écoute pas les élus et, quand il les écoute, dire “il écoute trop les élus”.
Dans un communiqué, les élus guadeloupéens ont toutefois estimé que la « priorité actuelle » était « la sortie de crise » et que « la domiciliation locale du pouvoir de décision [était] une question qui [devait] être abordée en temps et en heure ».
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1 décembre, 2021 0 Comments 1 category
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