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Jean-François Chanet, recteur de l’académie de Besançon, était ce lundi au lycée Condorcet à Belfort. Il y a tenu une conférence devant les étudiants de la toute première promotion du Parcours préparatoire au professorat des écoles. Une formation adossée à la licence AES unique en France métropolitaine.
« C’est une fierté d’avoir réussi à créer une telle formation ici. » Recteur de l’académie de Besançon, Jean-François Chanet était à Belfort ce lundi 29 novembre. Au lycée Condorcet, il a rencontré la toute première promotion du nouveau Parcours préparatoire au professorat des écoles (PPPE).
Pendant un peu plus d’une heure et demie, il a tenu une conférence sur l’histoire du système scolaire français de 1880 à nos jours devant les 39 étudiants. 35 filles et 4 garçons qui, à leur échelle, sont des pionniers depuis qu’ils ont intégré, à la rentrée de septembre, cette toute nouvelle formation.
Créé à la demande du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le PPPE vise à diversifier les voies d’accès au professorat des écoles. Ce cursus de licence hybride associe cours au lycée, à l’université et stages en école primaire. Particularité de la formation belfortaine : elle est la seule en France métropolitaine (N.D.L.R. : une similaire existe à la Réunion) à être adossée à une licence AES (administration économique et sociale). « C’est un vrai plus pour attirer des jeunes d’origine plus diverse », se réjouit Jean-François Chanet.
Dans la promotion, certains n’ont, en effet, pas hésité à traverser la France pour venir à Belfort étudier cette spécialité. Loane Gaumard et Marine Ordas n’ont pas voyagé autant. Déjà élèves au Condorcet l’année dernière, les deux jeunes femmes ont sauté sur l’occasion de rejoindre ce PPPE. « J’ai toujours eu envie de devenir professeur des écoles », reconnaît Loane.
Depuis le début de l’année, elle et ses camarades ont donc deux jours et demi de cours au lycée sur les matières fondamentales (français, maths, sciences, arts, philosophie et sport) et deux demi-journées de cours magistraux à l’UFR STGI. « Jongler entre les deux n’est pas évident, car ce sont deux types d’apprentissage différents : plus cadré au lycée et avec plus d’autonomie à la fac », reconnaît Marine.
Mais ce double cursus a un avantage. Si, à l’issue des trois ans, les étudiants ne se voient plus intégrer un master Meef pour devenir enseignant, ils pourront toujours se réorienter grâce à leur licence AES. « C’est une vraie chance pour eux », souligne Jean-François Chanet.

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