Et si, au cœur des quartiers prioritaires de Carcassonne, combiner initiation aux arts urbains et information sur l'insertion professionnelle était la solution pour décloisonner deux mondes qui se rencontre trop peu ? C'est en tout cas l'objectif que c'est fixé le club d'entreprises Face Aude en organisant l'opération Graf'IT.
L'action Graff'it est menée sur la base d'une première expérience réussie à Narbonne en septembre dernier. À Carcassonne cette fois, le club d'entreprises Face Aude a alors investi, cinq jours durant – du 22 au 26 novembre – les locaux du centre social Jean Montsarrat au Viguier, créant ainsi une porosité entre les jeunes des quartiers prioritaires, l'emploi et le monde de l'entreprise, deux mondes, parfois considéré à tort comme antinomiques, voir hermétiques. L'objectif de ces cinq jours ? "Nous avons en réalité mixé deux intentions. La création graphique d'une part avec des jeunes déscolarisés de 16 à 26 ans issus des différents quartiers prioritaires de la ville, tout en y ajoutant de l'information sur les métiers", résume Gaétan Cabié, responsable ouest audois du Face Aude. Pour cela, ajoute-t-il, "nous avons fait appel à trois artistes graffeurs toulousains, Kali, Trom et Osat, qui eux, ont géré l'aspect artistique lors de ces cinq journées". Face Aude, à l'initiative de l'action, s'est également chargé de faire intervenir, chaque matin, différents professionnels "afin de parler métiers dans un contexte sans pression. En effet, on se fait plaisir et l'on découvre le graff, mais en même temps, on rencontre le monde économique", souligne Gaétan. Une façon alors, de tordre le cou à des stéréotypes souvent bien ancrés.
Chaque matin, à l'occasion d'un petit-déjeuner convivial, "les collaborateurs et collaboratrices viennent parler de leurs métiers et de leurs parcours. Nous avons eu la chance d'avoir la visite du DRH de Véolia Eau, le directeur des MacDonald's Carcassonne, le centre de formation professionnelle du midi, Luminia ou encore Uni-cité", précise, ravi, Gaétan Cabié. Une opération qui est cofinancée par le contrat de ville de Carcassonne, s'inscrivant ainsi dans la politique de la ville. "Dans ce cadre-là, l'Etat via l'ANCT et Carcassonne agglo ont, eux aussi, cofinancé l'opération, sans oublier la région à travers leur dispositif Info métiers". Une ambition profonde alors : "Tisser du lien entre le monde économique et la jeunesse des quartiers, tordre le cou à des stéréotypes de toute part, partager les réalités professionnelles et pourquoi pas, susciter des vocations", clame le responsable de Face Aude.
Les trois artistes toulousains aux manettes, Kali Trom et Osat, ont alors, durant ces cinq jours, mis à disposition des dix jeunes participants, leurs savoir-faire artistiques. Progressivement, ces derniers ont pu découvrir les techniques du graff. Bombes, pinceaux, toiles et pochoirs, l'ensemble du matériel est mis à disposition des jeunes pour leur permettre de créer des œuvres individuelles et collectives. Celles-ci ont été dévoilées ce vendredi 26 novembre à l'occasion d'une exposition organisée pour la fin de Graff'It. Une "belle expérience" pour Gaétan Cabié, "qui, ne l'oublions pas, se déroule au cœur d'une lourde actualité dans le quartier. Je pense à la mort tragique d'Anas et Billel. On est encore beaucoup dans le deuil au sein du quartier et en même temps, la vie est là et elle s'exprime tout à la fois dans le respect et la pudeur", conclut-il avec émotion.
Amélia, 20 ans, vient tout juste de terminer un service civique en tant qu'animatrice. "Je suis actuellement demandeuse d'emploi", explique-t-elle. C'est par l'intermédiaire d'une amie, "qui elle-même en a entendu parler grâce aux médiateurs de son quartier" que les deux jeunes filles débarquent, le lundi 22 novembre et pour cinq jours, au centre social Jean Montsarrat. "On est vraiment arrivé comme ça, à l'aventure, sans savoir comment ça allait se passer", avoue-t-elle.
Les trois graffeurs toulousains demandent alors aux participants de choisir un thème pour la réalisation de leur oeuvre. Amélia "choisit direct le thème du lion ! Puis très vite, ils nous ont appris les différentes techniques pour dessiner, on a aussi fait du graff dehors. Et pour le coup, je connaissais pas du tout, je ne savais même pas comment utiliser une bombe", plaisante-t-elle.
Aujourd'hui, alors que les cinq jours s'achèvent, sans hésitation aucune, la jeune habitante de Grazaille l'assure : "Franchement, c'était une expérience incroyable, c'était super ! Ne serait-ce que pour l'ambiance, c'était top et convivial ! Pendant une semaine on était tous ensemble ! Puis d'un point de vue professionnel c'est intéressant aussi. Moi qui veux travailler dans le social, grâce à cet esprit de groupe, à l'interaction et au travail d'équipe, ça m'a confirmé que je voulais vraiment travailler dans le social", s'exclame-t-elle.
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1 décembre, 2021 0 Comments 1 category
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