Ferrocampus investit 7,9 millions d'euros dans la formation aux trains de demain – Objectif Aquitaine

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C’était annoncé en juillet 2020, c’est désormais confirmé : Saintes va accueillir un campus des métiers et des qualifications, effectif dès septembre 2022 sur son site Ferrocampus, soit un an plus tard que les annonces à la genèse du projet. La région Nouvelle-Aquitaine a présenté son plan d’investissement sur 10 ans, en détaillant la répartition des financements. L’état va financer pour moitié cette phase chiffrée à 7,9 millions d’euros – une petite partie des 43 millions budgétisés pour l’intégralité du projet – dans le cadre de son « grand plan investissement d’avenir ».
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Pour compléter le financement de l’opération, la région et l’association Ferrocampus ont formalisé un partenariat avec des acteurs régionaux et nationaux : les écoles d’ingénieurs Eigsi de La Rochelle et Estaca, la société d’ingénierie LGM, l’institut de Soudure et le lycée Bernard Palissy de Saintes.
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signature ferrocampus
(De gauche à droite) Bénédicte Robert, rectrice de l’Académie de Poitiers, Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Jacky Emon, président de l’association Ferrocampus, et Patrick Martinez, directeur régional Nouvelle-Aquitaine de la Banque des territoires, le 16 novembre 2021 à Saintes. (Crédits : association Ferrocampus)
C’est ce lycée qui va d’ailleurs accueillir les premières formations dès septembre 2022. « Certaines formations technologiques déjà existantes seront colorées avec des unités d’enseignement du ferroviaire« , appuie Ludovic Vermeulen, chargé d’ingénierie pédagogique et qui assure la direction du volet formation. Une centaine d’étudiants sera attendue. Au total, quatorze actions de formation seront lancées d’ici 2031 pour un campus du ferroviaire qui aura vocation à accueillir 2.000 apprenants sur le modèle de l’Aérocampus, à Latresne (Gironde), qui vient de fêter ses 10 ans.
Ces formations iront de la maintenance et du déploiement des nouvelles énergies, à la sécurisation des systèmes  en passant par des « labels ferroviaires » attribués au BTS et BAC pro du lycée Palissy. Un défi de taille en terme d’infrastructures, puisque Saintes n’abrite pas de campus universitaire et n’accueille qu’une poignée de formations de l’enseignement supérieur aujourd’hui.
En attendant, des travaux de réaménagement et de construction des lieux d’enseignements et d’innovation doivent être entrepris. A ce titre, la région va finaliser cet hiver un accord avec le technicentre saintais pour acquérir une partie du site.
L’objectif visé par les porteurs du projet est de faire de Ferrocampus une référence de la recherche ferroviaire. Plusieurs pistes sont ainsi évoquées pour replacer Saintes sur la carte du rail français. Développer des matériaux innovants et légers, par exemple, pour construire les rames de demain et travailler sur de nouveaux moyens de motorisation (hydrogène, bioGNV et système électrique). Ou encore agir sur la maintenance prédictive, permettant d’anticiper les besoins en maintenance par l’analyse de données. Le centre a par ailleurs déjà commencé à s’intéresser à la sécurisation des passages à niveau avec la chaire mobilité et transports intelligents de l’Université de Bordeaux.
Des ambitions de pointe, qui dessinent un avenir du rail placé sous le signe des innovations connectées et de la décarbonation. Faut-il alors y voir une augmentation des prix pour les passagers régionaux à long terme ? « Si on développe des trains dotés en technologie, c’est aussi pour améliorer le trafic, anticiper la maintenance, ce qui conduira à un gain sur le fonctionnement. Le coût du train sera peut-être plus cher – et encore je ne sais pas – mais l’usage sera amélioré« , vise Ludovic Vermeulen. Une question centrale à l’heure d’une foire d’empoigne autour de l’entretien des lignes du quotidien, que certains élus veulent opposer aux projets de lignes à grande vitesse dans le sud-ouest.
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