Les INSPE gardent la main sur les concours du 1er et du 2d degré, annonce la Depp dans une nouvelle Note (21.40). Avec une exception notable : l’agrégation. Il y a une autre bizarrerie dans les concours de recrutement d’enseignants c’est qu’être enseignant ou personnel de surveillance semble être un fardeau pour réussir aux concours. Mais le principal enseignement c’est la montée des secondes carrières dans l’enseignement. Une évolution qui interroge et qui n’est pas sans conséquences.
Quelle place pour la formation professionnelle ?
"Les étudiants se déclarant issus d’un Inspé constituent la majorité des admis aux concours externes de professeurs des écoles (52 %), du Capes (49 %) et plus encore du Capeps (83 %). En revanche, ils constituent moins de 1 % des lauréats à l’agrégation, les étudiants hors Inspé représentant un tiers des admis et les élèves ENS un peu plus d’un quart", établit une nouvelle note de la Depp (division des études du ministère). On a là la première particularité du système éducatif français c’est de recruter une catégorie d’enseignants sur l’excellence des connaissances disciplinaires sans formation professionnelle.
Pour tous les autres concours les INSPE gardent la main .Mais cela dépend des académies. Dans les académies au plus fort recrutement(Versailles, Créteil) leur taux de réussite aux concours est plus faible. Après les étudiants en INSPE ce sont les sans emplois et les actifs qui ne viennent pas de l’enseignement qui ont l eplus fort taux de reçus (environ 30%). Les actifs de l’enseignement ont un taux d’admis nettement inférieur ce qui interroge qaund même le contenu des concours.
Une privatisation de l’éducation ?
"Les viviers de recrutement externe se sont ouverts à d’autres catégories que les étudiants. Il s’agit principalement d’actifs hors Éducation nationale (salariés du secteur privé ou fonctionnaires hors ministère de l’Éducation nationale)", note la Depp qui évalue leur nombre à 21% des admis PLP, 16% au Capet et 8% au capes et 16% des admis au concours de professeur des écoles. Leur progression diminue la part des étudiants aux concours.
Pour la Depp, "Cette moindre attractivité du concours pour les étudiants est compensée par une augmentation de la fréquence de la reconversion professionnelle vers l’enseignement. En effet, depuis 2013, les candidats ayant une expérience professionnelle hors enseignement viennent progressivement renforcer les effectifs d’admis aux concours externes (y compris les troisièmes concours ouverts aux candidats justifiant de cinq années d’activités professionnelles accomplies dans le cadre d’un contrat privé). En 2020, la part des lauréats en emploi hors éducation nationale est une fois et demie supérieure à celle de 2013 pour le premier degré privé, le second degré public et privé. L’évolution est moins marquée dans le premier degré public".
Ces nouveaux profils sont attirés par un choix de vie et un engagement souvent bien réfléchis. Ils apportent avec eux leur expérience professionnelle et les richesses accumulées lors de leur parcours de vie. Mais ils ont aussi un profil et une culture professionnelle différents. Leur montée participe d’une évolution du système éducatif et de la fonction publique dans son ensemble.
François Jarraud
La Note
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2 décembre, 2021 0 Comments 1 category
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