Journée mondiale de lutte contre le SIDA : des dépistages à l’AFPA de Limoges – France 3 Régions

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C’est une pandémie qui a fait des ravages dans les années 1980, le Sida. En ce 1er décembre, date de la journée mondiale de lutte contre la maladie, à l’Agence Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) des tests de dépistage étaient proposés par le Centre Gratuit de Dépistage et de Diagnostic, le CeGIDD, du CHU de Limoges.
« L’objectif est d’aller vers la population. Que ce ne soit pas elle qui vienne à l’hôpital parce que la démarche n’est pas toujours une évidence pour tout le monde. Certaines personnes ont peur des soins, des piqûres.Certaines personnes vivent dans un environnement où elles ne peuvent pas se rendre jusqu’à nous », explique Aurela Ubeda, cadre de santé en maladie infectieuse du CHU de Limoges.
Un dépistage du VIH essentiel quand on sait qu’en 2020, il a chuté de 22% dans le monde.
En France, 170 000 personnes sont malades, 6 000 cas sont diagnostiqués chaque année dont une trentaine en Haute-Vienne et un quart des malades s’ignorent. Paradoxalement, les nouvelles positives sur le SIDA ont eu un effet « néfastes », selon Pauline Pinet, médecin au service des maladies infectieuses du CHU de Limoges.
On vit mieux maintenant avec le VIH, bien sûr on ne vit pas très bien mais on vit bien. Et malgré la discrimination qui peut persister physiquement on est en forme, on continue de bosser, on fait des bébés. Et donc tous ces messages plutôt positifs, et heureusement, qu’on a réussi à faire passer, ont certainement diminué l’état d’anxiété que peut générer cet IST. Et donc quand on a moins peur on se protège moins.
Médecin au service des maladies infectieuses du CHU de Limoges
Une perception atténuée de la gravité de la maladie, notamment chez les plus jeunes. « Je pense qu’ils n’ont pas été assez sensibilisé sur la question. Ils ont le goût du risque les jeunes, tant que ça ne les touchent pas ils ne se sentent pas concernés », souligne Edwige Bekaye, monitrice-éducatrice à l’AFPA.
Une autre population préoccupe particulièrement le CeGGID, celle des migrants et des demandeurs d’asile. « Les migrants doivent parfois passer les frontières, subissent des viols, de la maltraitance, sont drogués contre leur volonté, ce qui est un autre mode de contamination. Ils arrivent là avec un besoin de prise en charge indispensable pour leur santé », estime Aurela Ubeda.
Pour tous, les maîtres mots restent la prévention et le dépistage.

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