Maryvonne Le Brignonen, de Tracfin à la tête de la nouvelle ENA – Libération

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La directrice de Tracfin, Maryvonne Le Brignonen, a été nommée à la tête de la nouvelle ENA. (Hamilton/REA)
L’ENA nouvelle version sera dirigée par une femme. Une femme «d’expérience et un exemple de méritocratie républicaine, à laquelle je suis particulièrement attachée», se félicite dans un communiqué la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin. Maryvonne Le Brignonen, 46 ans, a été désignée directrice de l’Institut national du service public (INSP) lors du Conseil des ministres pour une durée de quatre ans.
Début novembre, le ministère avait indiqué que deux hommes et deux femmes restaient en lice pour prendre la tête de l’INSP, l’institut censé être la nouvelle Ecole nationale d’administration (ENA) depuis l’officialisation de sa suppression par Emmanuel Macron en avril.
Originaire de Lannion (Côtes-d’Armor), diplômée de l’Ecole supérieure de commerce de Toulouse, elle a d’abord transité dans le secteur privé – neuf ans à écumer les cabinets d’audit (Salustro Reydel, KPMG Audit) – avant d’intégrer l’ENA en 2007 (promotion Emile-Zola). Puis d’opter pour l’inspection générale des finances à sa sortie en 2010.
En 2014, elle rejoint la Direction générale des finances publiques (DGFiP) en tant que cheffe du bureau de la fiscalité des particuliers. «Elle a notamment piloté la réforme du prélèvement à la source, dans les domaines législatifs, informatiques et en matière de conduite du changement auprès des 40 000 agents concernés, peut-on lire sur le site du ministère de l’Economie. Elle a également accompagné l’ensemble des différentes parties prenantes dans la mise en place de la réforme, notamment les employeurs privés et publics, les éditeurs de logiciels et les experts-comptables.»
Des faits d’armes qui lui ont valu d’être nommée en juillet 2019 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Comptes publics, pour remplacer Bruno Dalles à la tête de Tracfin – la cellule du ministère de l’Economie et des Finances chargée de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales, le blanchiment d’argent, les détournements de fonds et le financement du terrorisme.
Quelques semaines avant cette nomination, un rapport de Jean Bassères, le directeur général de Pôle Emploi mandaté par le gouvernement pour tracer les contours de l’INSP, avait été publié. Il préconise notamment de diversifier le recrutement en créant un quatrième concours réservé aux boursiers, de renforcer les liens de l’institut avec le monde académique et de la recherche, ou encore de muscler l’offre de formation continue. La mission propose en outre de rendre la formation moins académique et davantage tournée vers l’application et l’insertion professionnelle. Autant de chantiers qui devraient être ceux de Maryvonne Le Brignonen, sitôt sa prise de poste effective.
© Libé 2021
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