Milieu de travail | Une formation pour contrer la violence conjugale – La Presse

0 Comments

PHOTO MEGAN MILLER, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES
Selon les chiffres du Regroupement, « 71 % des employeurs ont déjà vécu une situation où ils devaient protéger une victime de violence familiale ».
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC) a dévoilé mardi son programme de formation visant à outiller les milieux de travail.
La ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, a annoncé un investissement de 150 000 $ sur trois ans pour le projet Milieux de travail alliés contre la violence conjugale, lors d’une conférence de presse virtuelle. Selon elle, « tant les employeurs que les collègues peuvent contribuer à la lutte contre la violence conjugale », et « la meilleure manière d’aider, c’est d’être bien renseignés sur le phénomène ».
La formation est gratuite et disponible pour toute entreprise, syndicat ou organisme du Québec, quelle que soit sa taille, a affirmé la responsable du projet, Arina Grigorescu. Les participants peuvent recevoir trois niveaux de certification.
Le RMFVVC propose ainsi de venir donner des conférences de sensibilisation, afin de permettre aux collègues de reconnaître les signes de violence et de réagir de manière appropriée pour aider la victime.
Selon les témoignages de nombreuses survivantes, « l’importance qu’une seule personne peut avoir, avec une oreille attentive ou une attitude aidante, cela peut changer le cours d’une vie », a raconté Mme Grigorescu.
Selon les chiffres du Regroupement, « 71 % des employeurs ont déjà vécu une situation où ils devaient protéger une victime de violence familiale ».
Le Regroupement peut aussi former des personnes-ressources au sein de l’entreprise, ou aider à développer des mesures d’accommodement pour les victimes.
Ce peut être des gestes « pas si compliqués », a fait valoir Mme Grigorescu. Des exemples de mesures seraient de diriger la personne vers des ressources spécialisées, de changer son numéro de téléphone au bureau ou de lui donner du temps pour contacter des organismes d’aide durant son quart de travail.
« Pour de nombreuses femmes, leur emploi représente leur dernier bastion de liberté », a fait valoir la présidente du RMFVVC, Chantale Arseneault, rappelant que « les employeurs ont désormais l’obligation de prévenir la violence conjugale au travail ».
Malgré cela, le milieu de travail n’est pas une forteresse inébranlable, a prévenu Mme Grigorescu. En effet, le Regroupement calcule que « pour 53 % des victimes de violence conjugale, cette violence se poursuit au travail ».
Non seulement « les victimes subissent du harcèlement par téléphone ou par messages textes pendant les heures de semaine », mais certains agresseurs « se présentent même sur les heures de travail pour surveiller la victime ou pour parler à ses collègues ».
D’autres tentent de lui faire perdre son emploi, et donc son indépendance financière, en détruisant ses vêtements de travail ou en l’empêchant de dormir, a-t-elle expliqué. De plus, la victime a souvent de plus en plus de misère à remplir ses tâches à cause de son état de santé mentale.
Avec le télétravail, les victimes « se retrouvent de plus en plus isolées et à risque de subir de la violence, plus fréquente et plus grave ». Voilà pourquoi, selon elle, « il faut continuer à maintenir les contacts avec ses employés même s’ils ne sont pas au bureau, prendre le temps de les appeler, faire des téléconférences ».
Elle a mentionné l’emploi d’un système de mots codés pour communiquer avec une employée subissant de la violence conjugale alors que son conjoint est présent, ou même de demander à ce qu’elle retourne travailler au bureau.
Déjà, Desjardins et la Ville de Laval ont reçu leur certification.
La responsable du Bureau du respect de la personne de Desjardins, Geneviève Mérette, a témoigné qu’au moins deux employées avaient quitté leur conjoint violent dans le sillage des mesures mises en place, qui incluent des conférences, une page intranet et la formation d’une équipe de personnes-ressources.
L’Association québécoise des centres de la petite enfance et le Syndicat des Métallos ont aussi mis la main à la pâte.
Chez les Métallos, le sujet frappe près du cœur : une militante syndicale, Nadège Jolicœur, a été happée par la vague de 13 féminicides de 2021. Tuée par son conjoint, qui s’est ensuite suicidé, elle a laissé dans le deuil ses cinq enfants.
Cette tragédie a été « un électrochoc », a confié la coordinatrice des communications, Clairandrée Cauchy. Dans une vidéo tournée le jour suivant le meurtre et partagée au sein du syndicat, le directeur Dominic Lemieux a raconté sa propre expérience avec un père violent et a lancé un appel à l’action.
Des représentantes du RMFVVC ont depuis fait le tour des regroupements régionaux, a dit Mme Cauchy.
Plus d’information est disponible sur le site du programme : milieuxdetravailallies.com.
Si vous vivez de la violence conjugale ou connaissez quelqu’un dans cette situation, vous pouvez contacter SOS violence conjugale au 1800 363-9010. Cette ligne est anonyme et disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.
(San Francisco) Intel a déclaré avoir réalisé les meilleurs chiffres d’affaires trimestriel et annuel de son histoire l’an passé, porté par la forte demande en puces électroniques, mais le géant des microprocesseurs voit ses profits pâtir de la hausse des coûts de production.
(New York) Tesla, profitant de l’engouement pour ses véhicules électriques, a dégagé un profit record de 5,5 milliards US en 2021, mais a prévenu que les problèmes liés à sa chaîne d’approvisionnement pourraient persister tout au long de l’année.
Malgré la fin d’un long différend avec son deuxième actionnaire, l’arrivée d’une nouvelle présidente et de solides résultats financiers, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) ne fait pas l’unanimité chez les analystes, dont les opinions divergent à l’égard de Tracy Robinson, choisie pour s’installer aux commandes.
(Montréal) Tout juste sorti de sa procédure de restructuration, le détaillant Reitmans a annoncé qu’il lancera un marché en ligne de vêtements pour femmes.
(New York) La suspension des livraisons du long-courrier 787 Dreamliner, en proie à des problèmes de production, coûte de plus en plus cher à Boeing, dans le rouge pour la troisième année de suite.
(Montréal) Metro offrira de nouveau à ses employés des cartes cadeaux, une sorte de « prime de reconnaissance » en lien avec la pandémie — ce qui déçoit le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce, qui aurait préféré de véritables augmentations de salaire pour ses membres.
(Bruxelles) La justice de l’Union européenne a infligé un camouflet à la Commission européenne en annulant mercredi une amende de 1,06 milliard d’euros prononcée en 2009 contre le fabricant américain de puces électroniques Intel pour abus de position dominante.
Des réductions de capacité d’accueil, des fermetures de salles et d’autres mesures liées à la pandémie de COVID-19 imposées par les gouvernements ont catapulté le secteur canadien des arts de la scène vers un important recul financier en 2020.
Une première femme s’installe aux commandes de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), qui règle également une dispute qui s’envenimait depuis plusieurs mois avec son deuxième actionnaire. Tracy Robinson fait du français une « priorité personnelle », même si la langue ne lui est pas étrangère.
(Toronto) Le président et chef de la direction de la Banque Manuvie, Rick Lunny, prendra sa retraite à la fin février, a annoncé mardi la Financière Manuvie.
La situation difficile liée à la chaîne d’approvisionnement semble se rétablir chez Metro alors que les employés absents en raison de la COVID-19 peuvent retourner au travail, affirme le président et chef de la direction, Eric La Flèche.
(New York) Le constructeur américain General Motors a annoncé mardi vouloir dépenser 7 milliards de dollars au Michigan dans le cadre de son large tournant vers les véhicules électriques, avec notamment la conversion d’un site et la construction d’une nouvelle usine de batteries.
(New York) Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson s’attend à vendre entre 3 et 3,5 milliards de dollars de son vaccin à dose unique contre la COVID-19 en 2022, soit un peu plus qu’en 2021, selon un communiqué présentant ses résultats diffusé mardi.
(New York) L’action du conglomérat américain General Electric (GE) baissait mardi matin à Wall Street après avoir fait part d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice sous les attentes au quatrième trimestre 2021.
(Toronto) Freshii a annoncé lundi s’être entendue avec 7-Eleven Canada sur un accord qui la verra de la nourriture dans les dépanneurs de la chaîne à travers le pays.
Qu’est-ce que la transformation numérique, un concept « qui veut tout dire et ne rien dire », convient Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation ? Comment un entrepreneur peut-il s’y retrouver dans l’offre de milliers de plateformes et de logiciels ?
Nos applications
Contact
Services
Archives
Suivez-nous
Légal
© La Presse Inc. Tous droits réservés.
Conditions d’utilisation| Politique de confidentialité| Registre de publicité électorale| Code de conduite

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *