Du CAP maçonnerie gros œuvre au technicien supérieur de maintenance d‘éoliennes, le pays de Lorient-Quimperlé propose 264 formations professionnelles. C‘est ce qui ressort du « Panorama des formations professionnelles » que vient de publier Audélor. Un document de 88 pages qui actualise largement le précédent panorama datant de 2014. « Il y a une vraie richesse sur le territoire en matière de formation professionnelle mais elle est méconnue car éclatée », assure Freddie Follezou, président d’Audélor et vice-président en charge du développement économique et de l’emploi à Lorient Agglomération. Si l‘industrie est le premier domaine en effectifs formés et en nombres de formations, la vocation maritime du territoire reste clairement affichée puisque 26 formations dédiées y sont proposées, dont 17 qualifiées de rares, comme celle de poissonnier-écailler ou d’ouvrier voilier polyvalent. Elles répondent, il est vrai, aux attentes du territoire.
En matière de formation, qu‘elle soit initiale ou continue, Lorient Agglomération se classe à la quatrième place des EPCI bretonnes avec un total de 4 730 personnes (chiffres 2018, hors formation de niveau 7). Toutefois, la part des apprentis reste faible : seulement 490 en 2018, contre 1 340 à Vannes ou 1 250 à Saint-Brieuc. Selon Freddie Follezou, cela tient au fait que les centres de formation d‘apprentis – qui, en complément de la formation professionnelle apportée par les entreprises, dispensent une formation générale – « se situent dans les préfectures ». Ce que n’est pas Lorient.
Le territoire compte plus de 200 plateaux techniques pédagogiques dont 82 dédiés à l’industrie. « Le souci, c‘est la visibilité », reconnaît Caroline Le Neures, chargée de l’étude. Elle met en avant pourtant de « vraies pépites » : le contrôle qualité des soudures par radiographie au lycée Colbert de Lorient, l‘appartement connecté de l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne-Sud (ENSIBS) à Lorient ou encore le pôle composite de lycée Jean-Macé de Lanester.
Que ce soit les métiers du bâtiment, de l’industrie, de l’hôtellerie-restauration ou des services à la personne, les difficultés de recrutement concernent tout autant les entreprises que les formations professionnelles. Certains domaines, comme l’hôtellerie-restauration, l’agroalimentaire, les métiers de bouche mais aussi le tourisme, la logistique ou l’assurance sont peu couverts par l’offre locale. En 2020, les trois premiers domaines de formation (industrie, tertiaire, santé-social) concentraient 57 % des effectifs et 62 % des spécialités proposées sur le territoire.
Entre 2014 et 2202, les effectifs de formation initiale ont progressé de 8 %. Le nombre de formations accessibles par l’apprentissage a été multiplié par 3,6 entre 2013 et 2021. Le territoire totalise 43 établissements et organismes de formation professionnelle. Cette richesse est aussi « un vecteur d‘attractivité pour le territoire », souligne Caroline Le Neures.