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France Industrie, l’organisme qui regroupe les 29 grandes filières industrielles françaises, lance un appel aux jeunes pour les encourager à faire des mathématiques et des sciences, compte tenu des révolutions à prévoir pour moderniser et décarboner l’économie.
« Il faut rééquilibrer l’effort sur la culture scientifique et mathématique dans la formation initiale », a souhaité jeudi Alexandre Saubot, président de France Industrie, lors d’une conférence de presse à Paris portant sur les enjeux de l’élection présidentielle et du prochain quinquennat pour l’industrie.
« Il nous faut une industrie forte pour relever le défi de la transition bas carbone, car l’industrie fait partie des solutions: créer des usines en France, c’est bon pour le climat car c’est moins d’émissions (de gaz à effet de serre, NDR) importées », à condition d’avoir les compétences nécessaires, a souligné Patrice Caine, PDG de Thales. Pour lui, les langages informatiques doivent être enseignés « comme une langue étrangère » que tous les jeunes devraient connaître à l’avenir.
Se disant néanmoins « inquiet » des remises en cause de la science, parfois considérée « comme un avis parmi d’autres » dans certains débats sociétaux, l’organisme France Industrie fait trois propositions pour la formation des jeunes durant le prochain quinquennat.
Outre l’appel à renforcer les sciences en formation initiale, cet organisme patronal, qui salue le boom de l’apprentissage (avec plus de 700.000 contrats signés l’an passé), souhaite « faire de l’apprentissage la voie prioritaire de préparation aux diplômes professionnels ». Et dans ce cadre, « simplifier » la situation actuelle en « fusionnant les contrats d’alternance et les contrats professionnels ».
Par ailleurs, France Industrie aimerait que les partenaires sociaux « retrouvent de l’autonomie » dans « la gestion des politiques de formation professionnelle » pour faciliter son adaptation à la mutation en cours des compétences, autour notamment de l’industrie dite 5.0, comportant plus de robotisation, donc plus de compétences scientifiques.
Dans ce cadre, la responsabilité des lycées professionnels devrait être confiée à un futur grand ministère de l’Industrie « un peu comme dans l’agriculture, où c’est le ministère (de l’Agriculture) qui gère les lycées agricoles en lien avec l’Éducation nationale », a indiqué Alexandre Saubot.
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