Viticulture – En Val de Loire, la vigne a besoin de main-d'œuvre – Le Berry Républicain

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Publié le 05/02/2022 à 06h01
Vincent Michel
« Aujourd’hui, les entreprises viticoles connaissent une pénurie d’emplois saisonniers, mais aussi d’emplois permanents », constate Aurélie Pradeau, directrice du Groupement d’employeurs insertion et qualification (Geiq) Viti Nièvre et Cher.
Trouver des solutions au manque de main-d’œuvre dans les vignes, tel est le but de cette association de professionnels. Pour cela, elle propose des contrats de professionnalisation afin de former au métier d’ouvrier viticole polyvalent. Une matinée d’information ouverte à tous, sans inscription, est organisée mardi 8 février, à 10 heures, à Ménétréol-sous-Sancerre, au domaine Gitton père et fils, pour présenter ce dispositif.
Le principe est celui d’une formation en alternance, avec une partie du temps passée en entreprise, l’autre consacrée à l’enseignement.
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Le Geiq Viti Nièvre et Cher a été constitué officiellement en avril 2021. « L’objectif est de créer de l’emploi durable, explique sa directrice. Le Geiq est un nouveau modèle économique qui vise à aller chercher les personnes éloignées de l’emploi et à les amener à découvrir des métiers qu’ils ne connaissent pas. L’association porte des contrats de professionnalisation pour ses adhérents, qui sont des domaines viticoles. Ce sont eux qui ont donné l’impulsion pour sa création et qui en sont administrateurs ». L’activité du Geiq a débuté au mois d’octobre, avec la signature des premiers contrats.
Les contrats de professionnalisation du Geiq durent quatorze mois. Le principe est celui d’une formation en alternance, avec une partie du temps passée en entreprise, l’autre consacrée à l’enseignement. Les embauchés deviennent salariés de l’association. « Il n’y a pas de travail partagé, précise Aurélie Pradeau. Ils sont mis à disposition d’un seul domaine. Et, au bout du contrat, l’idée est qu’ils soient embauchés en CDI par l’entreprise au sein de laquelle ils ont travaillé. »
Avec le Groupement d’employeurs Viti Nièvre et Cher, les métiers de la viticulture sont à la relance
Côté formation, « on est sur une formule assez légère, avec environ quatre jours par mois, soit quatre cent treize heures sur la durée totale du contrat ». L’enseignement est assuré au Centre de formation professionnelle et de promotion agricole de Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre). Il aborde les travaux de la vigne, mais également ceux du chai, ainsi que la conduite d’engins – élévateur, minipelle… – et de tracteurs agricoles, la manipulation de produits phytosanitaires, la sécurité au travail…
« En quatorze mois, les salariés peuvent voir tout le cycle de la vigne au fil des saisons. La formation leur permet d’appréhender le panel complet des tâches auxquelles ils pourront être confrontés dans les domaines, pour qu’ils soient prêts à intégrer un emploi. »
Pour l’heure, le Geiq compte neuf domaines adhérents dans les vignobles de Sancerre et de Pouilly. « Nous pouvons bien sûr en intégrer d’autres, de tous les vignobles du Centre-Loire », assure Aurélie Pradeau.
Depuis la création de l’association, huit contrats ont déjà été signés. « Nous recrutons toute l’année, souligne la directrice. Des réunions d’information sont organisées tous les deux mois, tantôt dans le Cher, tantôt dans la Nièvre. »
 
Vincent Michel
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