De la restauration à l'immobilier, la nouvelle vie de Georges Labaudinière – Le Télégramme

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Plus de vingt ans dans la restauration, en maison traditionnelle ou gastronomique, en cuisine puis en service. Deux décennies qui l’ont porté de Tours à Paris, à la Réunion, Bordeaux, Chamonix ou Annecy, avant qu’il ne s’installe dans le pays de Brest. Et puis, un trimestre avant le premier confinement, la décision qui mijotait en cuisson lente depuis des années est prise : une reconversion dans l’immobilier.
À 41 ans, Georges Labaudinière l’avoue : il aime toujours l’univers des métiers de bouche. Mais plus assez pour accepter « le déséquilibre entre ce qu’on donne à l’entreprise et ce qu’on a en retour ». Notamment sur la question des salaires, bien trop bas selon lui, et une vie professionnelle aux horaires par trop contraignants. « C’est bien quand on est jeune. Mais quand je me suis mis en couple et que j’ai eu mon fils, ça a commencé à devenir dérangeant. Je ne le voyais plus qu’à ma pause, vers 16 h. Et quand je rentrais après le service, il dormait… Dès lors qu’il est entré à l’école, je ne le voyais plus du tout. Ça a été un effet déclencheur », explique-t-il.
Le 17 mars 2020, la France se confine et les pianos des restos se taisent. Georges, lui, entame une formation, en visio, auprès d’« Esprit formation », à Brest, spécialisée de la reconversion dans l’immobilier. « J’ai été formé en droit de l’immobilier, appris à gérer un dossier, à faire connaissance avec des architectes pour comprendre leur langage. Puis je suis entré il y a un an chez Chasseur2Renta. Aujourd’hui, je suis chargé de trouver des biens immobiliers pour des gens qui souhaitent investir ».
Et le néo-commercial ne regrette pas son choix. « Avant, je gagnais en moyenne 1 600 € par mois, avec les heures sup’, 1 800 €. Maintenant, je gagne en moyenne 2 500 €. Ça change la vie ». D’autant que ses horaires lui permettent désormais de passer du temps avec Antoine, son fils. « Ça nous a rapprochés », confie le papa.
Plutôt dubitatif sur les récentes hausses de salaire dans la restauration, Georges Labaudinière estime que « la génération qui arrive est moins motivée. Elle ne fait plus ça par passion, beaucoup veulent le samedi soir avec les copains, etc. ». Mais surtout, « quelqu’un qui s’engage aujourd’hui dans la restauration ne se dirige plus vers le traditionnel ou la brasserie, il tape directement dans le gastro ou dans une grosse chaîne. Soit car on y gagne mieux sa vie, soit parce qu’il y a des avantages, le samedi, le dimanche ou un week-end par mois, une fin de service à 23 h… Ou alors il crée sa propre entreprise ». Une nouvelle ère au menu…

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