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Le camp de Canjuers à Montferrat a servi de terrain d’entraînement aux lieutenants d’infanterie de l’École militaire et au Groupement d’artillerie dans le cadre de leur formation.
« Débarquez, ENI (ennemi) à 11h, progression à couvert », les ordres claquent. Quelques rafales d’armes automatiques venues de l’avant également.
Le lieutenant Étienne donne ses consignes et avance avec son peloton. C’est un exercice dit de « contre-rébellion » qui se déroule sur le camp de Canjuers.
Les lieutenants d’infanterie de la division d’application des Écoles militaires de Draguignan (EMD) suivent une période d’instruction tactique avec le Détachement d’adaptation opérationnelle (DAO) conjointement avec le Groupement de l’artillerie (GA) qui regroupe les lieutenants de cette spécialité également en formation aux EMD.
Ils ont en face d’eux un « plastron » composé de troupes de divers régiments dans le rôle de rebelles dans un environnement hostile. Les lieutenants d’infanterie suivent un cursus d’une année aux EMD.
Dans un premier temps, ils apprennent à manœuvrer à la tête d’un peloton de 30 à 40 hommes. Puis, ils confortent leurs connaissances dans de grands exercices comme celui en cours.
Ils doivent alors intégrer leur action dans un groupement interarmes impliquant de l’artillerie, des moyens aériens, les tirs de missiles et des missions d’observations.
Le prochain exercice grandeur nature se déroulera à Djibouti où ils seront confrontés à d’autres contraintes notamment climatiques, et de population civile.
À l’issue de cette formation, l’été prochain, ils rejoindront les affectations qu’ils ont choisies en fonction de leur classement. Nous avons pu interviewer plusieurs de ces militaires. Pour des raisons de discrétion et de sécurité, seuls leurs prénoms sont mentionnés.
Lieutenant-colonel Assed: « Je commande la division d’application de l’école d’infanterie de Draguignan. J’ai sous mes ordres une vingtaine de cadres chargés de la formation d’environ 130 lieutenants par an. Cette formation dure 10 mois et a pour but de former ces officiers à leur fonction de chef de section d’infanterie soit une quarantaine de sous-officiers et hommes du rang. La finalité est de les rendre opérationnels immédiatement lors de leur future affectation en régiment. Un panel de situations de haute intensité est mis en œuvre tel que cet exercice de contre-rébellion auquel ils pourront être confrontés ».
Lieutenant Etienne (infanterie): « J’ai été élève au lycée militaire d’Autun, après mon bac, j’ai rejoint l’école militaire de Saint-Cyr pendant trois années. À ma sortie j’ai choisi d’intégrer l’infanterie qui est pour moi l’arme de combat par excellence. Je désire avant tout servir mon pays et je suis prêt à intervenir partout où ses intérêts pourraient être menacés. Lors de mon choix d’affectation j’ai opté pour un régiment parachutiste. Il s’agit de troupes d’assaut engagées en première ligne. Je me prépare donc à partir à tout moment, la tête de la section de 30 parachutistes que je commanderai ».
Le lieutenant Pierre (artillerie): « Je suis originaire de la région parisienne. J’ai fait une classe préparatoire au lycée militaire d’Aix, car je souhaitais rentrer dans l’armée pour connaître un métier exaltant et plein d’action et également mettre en pratique des valeurs comme le dépassement de soi, la cohésion, l’esprit de camaraderie et ainsi servir son pays. Je suis d’abord rentré à l’école nationale des sous-officiers (ENSOA) de St Maixent. Après avoir réussi le concours de l’École militaire interarmes (EMIA) et effectué deux ans de formation à Coëtquidan, j’ai choisi l’artillerie car c’est une spécialité technique du tir indirect ».
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28 février, 2022 0 Comments 1 category
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