e programme du CAP (certificat d’aptitude professionnelle) de tonnelier n’a pas changé depuis 30 ans. « La profession, elle, a évolué, et nous avons travaillé avec le ministère de l’Education Nationale et les écoles de Bordeaux, Beaune et Cognac pour le remettre au goût du jour » annonce Jean-Luc Sylvain, président de la Fédération des Tonneliers de France.
En plus du travail manuel du chêne, cœur du métier, les cinquante élèves qui feront leur rentrée en 2023 seront formés aux démarches qualité, à la mécanique, « qui a fait son entrée dans les ateliers », ou à la modélisation en 3D.
L’accent sera également mis sur le service après-vente. « Les vignerons n’utilisent presque plus que du bois neuf et font beaucoup moins réparer leurs fûts mais il y a une vraie demande pour des fûts âgés dans l’univers des spiritueux » explique Jean-Luc Sylvain.
Les apprentis auront par ailleurs plus de cours sur la connaissance des matériaux, que ce soit le bois ou toutes les fournitures utilisées pour fabriquer une barrique. « Nous avons également insisté auprès du ministère pour intégrer à la formation un volet sur la participation à la vie de l’entreprise, poursuit le président de la Fédération. De sorte à ce que les jeunes aient de bonnes aptitudes professionnelles et les meilleurs rapports possibles avec leurs collègues ou avec les fournisseurs ».
Les partenaires doivent désormais peaufiner la rédaction du programme et définir les volumes horaires attribués à ces nouveaux volets.