Lors d’une conférence de presse organisée par la FEDIL le 8 mars 2022 en présence du ministre de l’Éducation, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et du ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, Georges Engel, a été présentée l’édition 2022 de l’étude Les compétences de demain dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC).
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Dans son intervention, le ministre Claude Meisch a évoqué les formations actuelles en TIC à tous les niveaux de l’Éducation nationale pour les enfants, les jeunes et les adultes, afin de les préparer aux compétences du 21e siècle.
« Pour relever le défi de la transition numérique, nous mettons la digitalisation au centre de la formation initiale à l’école fondamentale, au lycée ou lors d’une spécialisation dans la formation professionnelle jusqu’à la formation professionnelle continue », a souligné Claude Meisch lors de la conférence de presse.
L’initiative einfach digital – Zukunftskompetenze fir staark Kanner du ministère de l’Éducation nationale a été lancée en 2020 afin de permettre aux enfants et aux jeunes de mieux comprendre les médias numériques et de les préparer à une société et un monde du travail marqués par la mise en réseau et la digitalisation. Dans cette optique, la discipline coding est progressivement introduite à l’école fondamentale à partir de 2020/2021 et à la rentrée 2021/2022, la nouvelle discipline Digital sciences est introduite dans l’enseignement secondaire en tant que projet pilote dans 18 lycées.
À l’école fondamentale, le coding est enseigné lors d’activités ludiques adaptées à chaque cycle. À partir de la rentrée scolaire 2020/2021, le coding a été intégré pour la première fois dans les cours de mathématiques du cycle 4.1 et à partir de cette année scolaire, il est enseigné dans les cycles 1-3 de manière interdisciplinaire.
Grâce au coding, les élèves apprennent à analyser un problème complexe et à le résoudre pas à pas en le réduisant à une série de problèmes simples. Les enfants apprennent ainsi à comprendre les machines et à les programmer de manière ludique.
De plus, le Medienkompass constitue un outil pratique qui aide les enseignants à sensibiliser et à former les enfants et les jeunes à l’usage des médias digitaux, dans une approche transversale, dans toutes les disciplines d’enseignement.
Le nouveau cours Digital sciences s’inscrit dans la continuité de l’enseignement du coding et propose une éducation digitale complète en alliant les compétences en matière d’apprentissage et d’innovation (pensée critique et résolution de problèmes, communication et collaboration, créativité et innovation) et les compétences en matière de littératie digitale. Chaque année, de la 7e à la 5e, six thèmes principaux sont abordés et approfondis:
En 2017, la section I informatique et communication a été introduite dans quatre lycées.
Dans le cadre de la formation professionnelle, le numérique joue un rôle de plus en plus important. De nouvelles formations axées sur le numérique sont créées et les formations existantes sont adaptées au monde digital.
Le besoin en personnel qualifié dans le domaine du commerce électronique est devenu de plus en plus important ces dernières années. C’est dans cette optique qu’est proposée depuis septembre 2021 la formation de technicien en commerce électronique, à laquelle 46 élèves sont actuellement inscrits. À l’issue de cette formation de technicien, les élèves ont la possibilité de poursuivre leur formation avec le BTS Commerce et Marketing.
Dans les formations industrielles en mécatronique, Smart Technologies et autres, une initiation à la production automatique et à l’efficience énergétique a été mise en place ainsi qu’une initiation à la technologie KNX. En outre, le carnet d’apprentissage numérique a été introduit afin de familiariser les élèves et apprentis aux outils informatiques.
De plus, les formations existantes ont été adaptées aux besoins de la numérisation en adaptant les programmes d’études: la formation Smart Technologies s’est substituée à l’ancienne formation de l’électrotechnique et propose cinq spécialisations différentes en infotronique, énergies renouvelables, robotique et automatisation, smart energy et e-controls. En septembre 2022 sera lancée la nouvelle formation ET (electrotechnologies) au niveau DAP.
Avec le Digital Learning Hub (DLH), qui ouvrira ses portes dans les prochains mois, un nouvel élément sera ajouté à la formation professionnelle continue, pour former des personnes qualifiées dans le domaine de l’informatique. Dans une première étape, quatre entités de formation seront créées: coding, design thinking, blockchain et cybersecurity. Les contenus seront axés sur la pratique et dispensés dans des infrastructures modernes favorisant la créativité, le travail entre pairs, l’échange avec les experts.
De son côté, le ministre Georges Engel a salué les tendances positives sur le marché de l’emploi luxembourgeois. Le taux de chômage se situe actuellement à son plus bas niveau depuis 2009. En même temps, le nombre des postes vacants déclarés auprès de l’ADEM a également atteint un niveau record.
C’est surtout dans le domaine de l’informatique que les entreprises sont actuellement à la recherche de personnel qualifié. Ainsi, 186 postes à pourvoir ont été déclarés auprès de l’ADEM dans ce domaine au mois de janvier. Ces postes représentent plus de 10 % du total des postes vacants déclarés auprès de l’ADEM.
Le ministre a souligné que l’accès à la formation continue sera une de ses priorités pendant son mandat. Dans ce contexte, il a précisé que la volonté des salariés d’acquérir de nouvelles compétences tout au long de leur carrière professionnelle est essentielle pour faire face aux défis de la digitalisation. Pour le ministre, il est évident qu’avec la digitalisation, des métiers vont disparaitre, mais de nouvelles professions vont également changer le monde du travail.
Dans le contexte de la formation des demandeurs d’emploi, Georges Engel a mis en évidence le rôle important de l’ADEM. Déjà aujourd’hui, l’ADEM offre des formations dans le domaine de l’informatique qui vont bien au-delà de formations basiques, mais qui s’adressent plutôt à tous les niveaux de compétences.
Georges Engel a également rappelé qu’il faut toujours se rappeler que les moyens du Luxembourg sont limités. Voilà pourquoi le Luxembourg devrait toujours être capable d’attirer des salariés hautement qualifiés dans les domaines spécialisés.
Communiqué par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire / ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse
Dernière mise à jour 08.03.2022

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